DESIGNERS
CONTEMPORAINS
Dossiers pédagogiques sur les collections
du Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle
Créer des objets "justes"
et "bons"
La collection design
En 1977, année de son ouverture, le Centre Pompidou marque profondément
le paysage culturel français. Pour la première fois, le public
peut accéder en un lieu unique à de nombreuses disciplines, et
découvrir, grâce à la pluridisciplinarité mise en
uvre, des bilans novateurs sur de grandes périodes artistiques
et culturelles du 20e siècle (on se souvient des expositions Paris-NewYork,
Paris-Berlin, Paris-Paris, Paris-Moscou, Vienne... ). Reste un domaine,
et il faudra attendre plus dune décennie, dans lequel la volonté
pluridisciplinaire devait aussi se traduire: louverture des collections
et du patrimoine national moderne à des objets qui ne soient pas uniquement
dart mais intègrent également le design et larchitecture.
En 1989, le Musée national dart moderne et le Centre de création
industrielle réalisent conjointement lexposition Culture de
lobjet, objet de culture avec, pour objectif, la préfiguration
de cette nouvelle collection pluridisciplinaire. Epoque riche en débats
sur le sens des objets dont le statut est hétérogène, objets
dart que lon dénomme communément uvres dart
et qui se distinguent des objets utilitaires et fonctionnels, ainsi que sur
les problèmes muséographiques suscités par leur réunion.
1991, Dominique Bozo, alors président de létablissement,
décide parallèlement à la fusion du Musée national
dart moderne et du Centre de création industrielle, la constitution
de deux collections, une collection darchitecture et une collection de
design, en complément aux collections darts plastiques du Musée.
Leur mise en place se fait en un temps record et lon peut voir, dès
lété 1992, les prémices de lune et de lautre
lors de lexposition Manifeste proposée par le Centre dans
une grande partie de ses espaces. Une nouvelle décennie, et ces collections
vont considérablement senrichir, lesquelles depuis le réaménagement
du Musée en 2000, donnent lieu à des accrochages thématiques
ou monographiques, pour témoigner de lhistoire des formes au 20e
siècle.
La constitution de la collection design du Centre Pompidou repose sur une double
conception: rendre compte du travail de recherche des designers qui ont marqué
leur temps et témoigner du rôle des entreprises dans la réalisation
industrielle dun projet.
Son champ est nettement établi: celui de la création appliquée
à la série, le principe fondateur étant quaucune
pièce ne soit étrangère à la volonté, réalisée
ou non, de son créateur de la produire à des milliers dexemplaires.
La collection concerne près de deux cents designers et compte plus de
mille cinq cents pièces internationales.
Elle commence avec des pièces de lépoque "historique",
telles celles conçues par les créateurs du Mouvement moderne (Charlotte
Perriand, Jean Prouvé, René Herbst, Pierre Chareau
) pour
aller jusquaux jeunes designers daujourdhui.
On peut également découvrir sa richesse dans le catalogue La
collection de design du Centre Pompidou (collections Jalons, éditions
du Centre Pompidou, 2001), réalisé sous la direction de Marie-Laure
Jousset, responsable de la collection design depuis sa création en 1991.
Biographie
Pour Philippe Starck, le design n'est pas qu'une question
de production d'objets quotidiens, mais aussi un acte de création qui
intègre passions, désirs, motivations, questions et interrogations,
perception globale de notre environnement et du monde.
Philippe Starck est né le 18 janvier 1949 à Paris de André
Starck (concepteur davion) et de Jacqueline Lanourisse. Starck fait ses
études à Notre-Dame de Sainte-Croix à Neuilly-sur-Seine,
puis à lÉcole Nissim de Camondo à Paris. Il crée
en 1979 la société Starck Products.
Starck a passé son enfance sous les tables à dessin de son père;
il se rappelle les heures employées à scier, découper,
coller, poncer, décortiquer vélos, motos et autres objets.
Des heures, une vie, à défaire et faire tout ce qui le touche,
à refaire le monde qui lentoure.
Quelques années et quelques prototypes plus tard, les éditeurs
italiens lui confient notre mobilier. Le Président lui demande, comme
à dautres, de changer sa vie à lÉlysée,
le café Costes devient le café. À New York, il fait
du Royalton et du Paramount les premiers classiques dune nouvelle hôtellerie.
Il parsème le Japon de monstres architecturaux qui en font le chef de
file de larchitecture expressionniste. Son respect de lenvironnement
et des humains touche aussi la France où il réalise lÉcole
nationale supérieure des arts décoratifs à Paris, la tour
de contrôle de laéroport de Bordeaux et lusine de traitement
de nos déchets en région parisienne. Il ouvre encore à
Paris la boutique Jean-Paul Gaultier et deux restaurants Bon et Bon 2.
À létranger, il continue de bousculer les traditions et
les cultures des grandes métropoles en décorant le restaurant
le Peninsula Hotel de Hong Kong, lhôtel Delano de Miami, lhôtel
Mondrian de Los Angeles, le Hudson de New York, et le Clift de San Francisco.
À Londres, la nouvelle galerie Jean-Paul Gaultier fera écho aux
hôtels Sanderson et San Martins Lane et aux nombreux projets architecturaux
en cours de réalisation en Australie, Turquie, Argentine, au Mexique
et ailleurs. Ces endroits quon lui confie deviennent aussitôt des
hauts lieux dattraction, de plaisir et de rencontres.
Il retrouve léternel de la marine avec Bénéteau,
anoblit la brosse à dents, presse les citrons mais à lenvers,
en arrive même à rendre nos télévisions amicales
en faisant entrer son "emotional style" dans le monde de lélectronique
chez Thomson. Mais il prend aussi le temps de changer nos pâtes, nos cendriers,
nos lampes, nos poignées de porte, nos couverts, nos bougeoirs, nos valises,
nos bouilloires, nos couteaux, nos vases, nos horloges, nos scooters, nos bureaux,
nos lits, nos robinets, nos baignoires, nos petits-coins, notre Vie enfin
notre vie qui le passionne de plus en plus au point de sattaquer au corps
humain avec les vêtements, les sous-vêtements, les chaussures, les
lunettes, les montres, la nourriture ainsi que les produits dhygiène,
avec le souci affirmé de respecter dans chacune de ses créations
la nature et lavenir de lhomme.
Les musées ne sy trompent pas. New York, Munich, Londres, Chicago,
Kyoto, Barcelone, Paris, tous lexposent et le consacrent.
Il est récompensé de tous les prix et "awards", en France,
aux États-Unis ou en Italie. Créateur de lAnnée,
Grand Prix du Design Industriel, Oscar du Design, Commandeur des Arts et des
Lettres, Compasso dOro, et bien dautres.
Toujours et partout présent, il veut comprendre nos rêves, nos
désirs, nos besoins et éveiller notre responsabilité face
au futur. Il se déclare citoyen enthousiaste et honnête et se fait
un devoir de nous faire partager sa vision subversive dun monde plus juste
qui nous va si bien.
Fou génial mais aussi terriblement lucide, il dessine sans répit,
par nécessité, par urgence, pour lui et les autres, nous touchant
par un travail juste et intelligent, certes, mais aussi et surtout parce quil
y met du cur, créant des objets bons bien avant que dêtre
beaux.
Une sélection de la collection design
La collection comprend (à ce jour) soixante-quatre pièces
du designer, entrées pars achats ou dons.
Fauteuil Costes, prototype, 1981
Produit depuis 1984, édité par Driade (It.)
80 x 57 x 57 cm
Don, Driade, 1993
AM 1993-1-754
"Se balancer sur un tripode, c'est plus dangereux,
mais plus rigolo."
Conçu dès 1981 pour le café parisien Costes,
ce fauteuil se caractérise par un piétement tripode qui réduit
son encombrement au sol, favorisant ainsi une meilleure circulation des serveurs.
Il répond précisément à lanalyse de Philippe
Starck, selon laquelle "le quatrième pied est une redondance.
Le tripode crée une tension. Un siège à trois pieds a évidemment
un esprit différent. Il demande plus d'attention, une plus grande participation,
plus d'exigence intellectuelle et sensuelle de la part de l'utilisateur. Il
y a un début de rapport avec la personne qui va s'asseoir. Se balancer
sur un tripode, c'est plus dangereux, mais plus rigolo".
Le fauteuil Costes possède une structure en tube dacier revêtu
dune peinture époxy. Le dossier en contreplaqué cintré
laqué noir enveloppe une assise avec rembourrage en polyuréthane
recouverte de cuir noir. Sa découpe lui permet de servir également
daccoudoirs. Le pied postérieur est relié à lassise
par un montant horizontal. Édité par la société
italienne Driade en 1984, qui le propose avec des placages dacajou, de
noyer ou de cerisier, il est également réalisé entièrement
en aluminium depuis 1988.
Sur ce même système de piétement à trois pieds, Philippe
Starck décline des tables: Titos Apostos, Mickville, Tippy
Jackson, Arnie Kott; des chaises pliantes: Joe Miller et Mrs Frick
pour Les 3 Suisses; des chaises: Miss Dorn, Miss Wirt (Carte blanche
du VIA en 1982) et Ed Archer ; des fauteuils: Pratfall pour
le bureau du président Mitterrand, Richard III, Dr Sonderbar
et le Fauteuil J. de la série "Lang".
Fauteuil J, série "Lang", Driade (It.), 1984 86 x
60 x 66 cm
Don, Driade, 1999
AM 1999-1-15
"De face, la bourgeoisie et quand vous tournez,
derrière, le vide"
Ce fauteuil conçu en 1984, édité par Driade en 1987, présente
une coque tubulaire rembourrée de mousse de polyuréthane flexible
appliquée à froid, recouverte de cuir noir. Les trois pieds sont
en fonte d'aluminium. "L'aluminium poli est le symbole de modernité
accessible parmi les métaux non spéciaux. En l'alliant à
des formes aérodynamiques, on double la symbolique de modernité.
En l'alliant à des formes baroques, on brouille les cartes."
Et le Fauteuil J, Série Lang, les brouille d'autant plus
que l'aluminium souligne son piétement tripode. De plus, comme dans ses
nombreux fauteuils à trois pieds, imposant de face, larrière
est dun tout autre esprit: "de face, la bourgeoisie et quand
vous tournez, derrière, le vide".
Table chaise Lola Mundo, Driade (It.), 1986
Chaise pliante ou table à café
48,5 (84,5) x 33,5 x 53 cm
Don, Driade, 1999
AM 1999-1-152
Petite table à café ou chaise: plusieurs
fonctions en un seul meuble
Philippe Starck présente ainsi ce mobilier : "Petite table
à café, elle devient une chaise quand on l'ouvre. Envie de voir
si on peut faire un objet qui fonctionne avec une typologie XVIIIe siècle,
et une idée un peu cocotte. Il s'agit moins de citations que du désir
d'emmêler les pinceaux: c'est inidentifiable culturellement. Les tétons
en caoutchouc rose ? Il fallait bien du mou, ne serait-ce que d'une façon
symbolique. Au jeu graphique s'ajoute le jeu industriel: l'assise et le dossier
sont faits dans le même moule."
Lola Mundo reflète ainsi plusieurs caractéristiques du
design de Philippe Starck. Elle résume différentes fonctions en
un seul meuble pour faire gagner de la place. Elle mélange pour surprendre
les matériaux et les genres - pieds de style en aluminium moulé,
bois du plateau -, dossier/assise et pastilles en caoutchouc rose faisant office
de rembourrage. Elle n'oublie pas les exigences de la production industrielle
pour des raisons économiques. Et surtout elle illustre l'aisance avec
laquelle Philippe Starck, se jouant des modes, des styles et des conventions,
sait faire raconter à ses objets, l'histoire de ses propres caprices,
désirs, phantasmes, de sa magie et son imaginaire.
Bouilloire, Hot Bertaa, Alessi (It.), 1987
27 cm, diamètre: 27 cm
Don, Alessi, 1992
AM 1992-1-75
Presse-agrumes, Juicy Salif, Alessi (It.), 1987
Don, Alessi, 1992
29 cm, diamètre: 14 cm
AM 1992-1-76
Intuition et croquis dabord, élaboration
ensuite
Directeur dAlessi, société italienne de création
dobjets dart de la table fondée en 1921 et liée à
des designers comme Ettore Sottsass, Alessandro Mendini, Richard Sapper, Aldo
Rossi et dautres, Alberto Alessi met en place, en 1986, le projet "Solferino"
destiné à faire travailler six architectes et designers français.
Sont ainsi sélectionnés Jean Nouvel, Christian de Portzamparc,
Sylvain Dubuisson, le groupe Nemo, Charlotte Perriand et Philippe Starck. Sils
sétaient rencontrés à Paris en 1983, Alberto Alessi
et Philippe Starck collaborent là pour la première fois. Quatre
objets du designer conçus dans le cadre de ce projet vont être
édités entre 1989 et 1990: la bouilloire Hot Bertaa, le
presse-agrumes Juicy Salif, la passoire Max le Chinois et lhorloge
Walter Wayles.
Philippe Starck adopte dans son travail une démarche en deux phases:
intuition et croquis dabord, élaboration ensuite. Pour lui, cest
"lidée de surprise, sorte de court-circuit mental qui
peut être générateur de beaucoup dautres choses et
à lorigine dune pensée personnelle pour lutilisateur"
qui est importante. Il résume la finalité de cette démarche
en parlant "dobjets justes" et en invoquant leur
charge "mentale". Ainsi en est-il de cette bouilloire
en fonte daluminium enduite de résine au silicone coloré
avec sa forme dobus coupé à sa base, et dont le sommet en
oblique est traversé par un tube conique creux en polyamide. De son côté
large et long, ce tube sert tout à la fois de manche et dentonnoir
pour remplir la bouilloire et, de lautre, plus court et plus étroit,
de verseur. A l origine, la bouilloire devait comporter une inscription
latine encerclant sa base, telle une référence à un objet
liturgique. Poignée optionnelle pour le couvercle de la série
de marmites Falstaf (1989), plateau Voilà Voilà
(1992), râpe à fromage avec des cornes Mister Meumeu (1992),
centre de table Les Ministres et ustensiles de cuisine Faitoo (1996)
, autant dobjets pleins de fantaisie qui donneront à Philippe
Starck, après Hot Bertaa, loccasion de collaborer avec la
société Alessi.
Reverbère, Tournesol, prototype, Jean-Claude Decaux (Fr.),
1991
900 cm, puissance: 250 watts
Don, Jean-Claude Decaux, 1992
AM 1993-1-408
"Une attitude de digne retrait, de présence
fière et discrète."
Sur une demande de Jean-Claude Decaux qui souhaitait un réverbère
articulé permettant de varier la position de l'éclairage, Philippe
Starck imagine des mats en fonte dont les luminaires en aluminium pivotent.
Par un système complexe, sous brevet allemand, de rotation commandée
électroniquement, l'extrémité effilée des réverbères
vient former un angle droit par rapport aux mats pour orienter le faisceau lumineux
au plus près des voies de circulation. Philippe Starck envisage même
de les programmer successivement pour que leur mise en route crée une
"volute spiralée de lumière au crépuscule".
Le matin par une rotation inverse, ils reprennent leur verticalité. Ils
sont ainsi "plein de sollicitude, se courbant vers le voyageur nocturne,
puis se redressant le jour dans une attitude de digne retrait, de présence
fière et discrète". Car, devant la multiplicité
des objets qui encombrent le paysage urbain, Philippe Starck réfléchit
aussi à l'idée de disparition, de l'invisible ou, tout au moins,
du moins visible. Il tend ainsi vers une matérialité minimaliste
et l'épaisseur filiforme de cet éclairage à la ligne résolument
organique s'inspire tout aussi bien du "crustacé" quant
à son articulation qu'à "une certaine tension de la courbe
proche du végétal naissant".
Tabouret
Bubu, 3 Suisses (Fr.), 1991 / XO (Fr.), 1996
44 cm, diamètre: 33 cm
Don, XO, 1997
AM 1997-1-29
En forme de couronne qui "met la tête à
lenvers"
Bubu 1er répond parfaitement à la définition dun
bon meuble au sens où lentend Philippe Starck: "un produit
équilibré qui va rendre le service quon lui demande [...]
qui sera stable, léger, transportable en grande quantité [...].
Jaime aussi que par sa forme ou sa couleur, il soit une critique,
positive ou négative, de la société, et je rêve que
se crée entre lui et la personne qui va lutiliser un lien affectif,
quil devienne un drapeau social et culturel."
Tabouret ou guéridon dappoint, ce petit meuble multifonctionnel
en polypropylène moulé par injection est creux, pouvant ainsi
faire office de rangement. Il est équipé dun couvercle qui,
une fois fermé, sert dassise. En forme de couronne qui "met
la tête à lenvers", cet objet du quotidien,
qui ne se prend au sérieux ni comme couronne ni comme tabouret, tient
à la fois de la sculpture monolithique et de lemblème royal
de la grande diffusion.
Vendu à plus de quarante mille exemplaires par an, Bubu 1er
se décline dans une gamme de couleurs (jaune, marron, orange, vert, noir
et blanc). Tout d abord conçu pour le catalogue de vente par correspondance
des 3 Suisses en 1991, il est ensuite édité par la société
OWO, qui loue aux 3 Suisses loutillage de production de 1994 à
1996, date à laquelle la société XO rachète cet
outillage pour en reprendre lédition.
Lampe Miss Sissi, Flos (It.), 1991
28,4 cm ; diamètre: 14,3 cm ; poid:0, 75 Kg
Don, Flos, 1999
AM 1999-1-153 à AM 1999-1-159
Un archétype intemporel
Cette petite lampe de chevet est entièrement moulée en polycarbonate
Lexan teinté dans la masse en sept tons de couleurs vives. La base du
pied présente une légère gouttière pour laisser
passer le fil électrique sans risque de déséquilibrer l'ensemble.
La lumière de son ampoule de 60 Watts est diffusée de façon
directe et indirectement au travers de la transparence colorée du plastique
de l'abat-jour. Le contraste entre sa forme, aussi simple que traditionnelle,
la technologie du matériau et sa mise en uvre souligne non seulement
sa fonction mais sa valeur d'archétype intemporel. Cette demoiselle est
d'ailleurs présentée dans un emballage qui, à la manière
des boîtes de poupée, possède une fenêtre au travers
de laquelle Miss Sissi se laisse admirer. A l'occasion de l'exposition
du quarantième anniversaire du Compasso d'Oro en 1995, cette lampe est
sélectionnée dans le catalogue de l'Associazione per il Disegno
Industriale (ADI).
Fauteuil Dr No, Kartell(It.), 1996
78,5 x 61,5 x 66 cm
Don, Kartell, 1999
"L'objet doit (
) exister le plus possible avec
le moins de concret possible"
Dr. No est un petit fauteuil accueillant, pratique, léger, empilable.
La coque en polypropylène est moulée d'une seule pièce.
Teintée dans la masse, elle est disponible en sept coloris pastel. Les
pieds en aluminium extrudé s'emboîtent dans la coque et sont anodisés
ou vernis de la même couleur. Grâce à sa forme sobre et élégante,
ce siège s'intégre aussi bien dans l'espace privé d'un
salon, d'une salle-à-manger ou d'une cuisine que dans celui public d'un
bar ou d'un restaurant. Les matériaux employés permettent son
utilisation en plein air où il ne craint ni le soleil ni la pluie qui
glisse par les fentes ménagées de chaque côté de
l'assise.
Il va de pair avec une petite table ronde Dr. Na, faite du même
matériau dans des coloris identiques et dont le pied central se termine
par une base en aluminium moulé sous pression, vernis et anti-griffe.
Conçu en 1995 et édité par la société
italienne Kartell en 1996, cet ensemble illustre une des philosophies de Philippe
Starck : "l'objet doit être réduit au minimum, mais
exister le plus possible avec le moins de concret possible".
Chaise Fauteuil La Marie, Kartell (It.), 1998
Monobloc de Polycarbonate
88 X 50 X 52 cm
Don, Kartell, 1999
AM 1999-1-161
Libérer lenvironnement dobjets inutiles
La chaise La Marie se veut le prototype intemporelle de sa fonction.
Réalisée en une seule pièce moulée en polycarbonate
non rayable (contrairement au plexiglas), elle est légère, empilable,
solide, confortable. Totalement transparente, elle tend à disparaître,
rendant du même coup le geste du designer aussi invisible que l'objet
créé. Elle est ainsi, selon les propres dires de Philippe Starck,
la chaise non dessinée de "l'indispensable non-produit".
Toujours dans cette recherche du minimum, Philippe Starck en réduit les
coûts pour qu'elle soit la moins chère de toutes ses chaises déjà
éditées. Produite par Kartell, elle est présentée
en août 1999 à la page 51 du catalogue de vente par correspondance
Good Goods par Philippe Starck pour La Redoute. Envisagée également
en polycarbonate tout d'abord teinté or ou argent, ce qui semble à
ce jour poser des problèmes techniques, puis coloré dans la masse,
La Marie oscille ainsi entre se faire invisible comme par humilité
pour sa prosaïque bien qu'incontournable fonction, et être sacralisée
en tant que symbole d'un archétype. Dans tous les cas, elle naît
de la volonté de Philippe Starck de libérer l'environnement d'objets
inutiles pour ne laisser que les objets indispensables et justes.
Sofa Bubble Club, prototype, Kartell (It.), 2000
Polyéthylène coloré dans la masse
Don, Kartell, 2001
AM 2001-1-155
Un meuble dintérieur à mettre
dehors
Au mobilier traditionnel de jardin le plus souvent limité à une
chaise, une table, un transat, etc. en bois, métal laqué ou plastique,
Philippe Starck et Kartell opposent, grâce au principe du rotomoulage,
le modèle du fauteuil Club, issu du salon bourgeois et apparu dans les
années 20-30 sous lappellation Le Confortable.
La technologie du rotomoulage consiste à déposer dans un moule
clos, pouvant être mis en double rotation autour de ses deux axes principaux,
le polyéthylène sous la forme dune poudre fine. Celle-ci
se repartit sur toute la surface du moule, elle est gélifiée par
chauffage puis fixée sous forme de peau par refroidissement. Lintérêt
de ce procédé de fabrication est dobtenir des corps creux
monoblocs, sans soudure "extraordinairement résistants, extraordinairement
peu chers, colorés, amusants". Le canapé Bubble
Club est ainsi le premier dune série de meubles dintérieur
à mettre dehors.
Tout Starck (ou presque)
Design d'objets
Choix de mobilier et d'objets par éditeurs (liste non exhaustive)
- Alfi (Allemagne) thermos Hotfredo, (1993)
- Alessi (Italie) bouilloire Hot Bertaa (1990), presse-citron Juicy
Salif (1990), ustensiles de cuisine Faitoo, Platoo, Desoo…
(1996)
- Aprilia (Italie) scooter Lama (1992), Moto' (1995)
- Baleri (Italie) fauteuil pliant Francesca Spanish I et II
(1980), table Président M (1984), fauteuil tripode Richard
III (1984)
- Béneteau (France) bateau First 32 S 5 7 voilier L coque 92 (1988-94)
et plusieurs autres modèles
- Big (Allemagne) voiture d'enfant The Face (1997)
- Bioderma (France) produits de beauté pour le catalogue Good Goods (1998)
- Biofa (Allemagne) peinture pour le catalogue Good Goods (1998)
- Cassina (Italie) canapé LWS (1998), table MT (1998),
chaise Miss Coco (1998), canapé M.I.S.S.(2002), fauteuil
et canapé Strange Thing (2002)
- D2 (France) boîtier d'unité centrale d'ordinateur Na (K1)
(1991)
- Daum (France) série de vases Étrangeté contre un mur
(1988)
- Decaux (France) mobilier urbain : poubelle, panneau historique, réverbère
Tournesol (1992)
- Deis (France) images numériques : montre digitale (1996), bateau rapide
de régates Virtuelle (1997), ENSAD (1998), avant-projet pour le bateau
Power Boat, bateau de 100 m (2002).
- Della Valle (États-Unis) projet pour chaussures (1996)
- Descamps (France) collection de linge pour la maison Night & Day
(2002)
- Dieau (France) distributeur d'eau Fontaine (1999)
- Disform (Espagne) fauteuil Dr. Bloodmoney (1983), étagère
Mac Gee (1979), fauteuil Len Niggelman (1985)
- Driade (Italie) fauteuil tripode Costes (1985), tabouret Colucci
(1987), chaise/table Lola Mundo (1987), collection Neoz (1992),
fauteuil Lord Yo (1994), fauteuil Toy (1999), chaise Bô
(2001) …
- Drimmer (Autriche) lampadaire Soudain le sol trembla (1981)
- Duravit (France)/ Axor (Allemagne)/ Hoesch (Allemagne)/ Hansgrohe (Allemagne)
mobilier et accessoires pour salle de bain Édition 1 (1992), Édition
2 (1997), Édition 3 (2002)
- Ecover (Belgique) produits lavants pour le catalogue Good Goods (1998)
- Electrorama (France) lampe Easylight (1979), lampadaire Stanton
Mick (1979)
- Emeco (États-Unis) collections de chaises : Hudson (1999), Héritage
(1999)
- Feadship (Pays-Bas) bateau W2-Wedge Too (2002)
- Fiam (Italie) table Illusion (1992), miroirs Caadre (1999),
meubles de rangement Gelly (1999)
- Flos (Italie) lampe Ara (1988), lampe Miss Sissi (1991), lampadaire
Rosy Angelis (1994), collection lampes Romeo et ArchiMoon
(1998), collection - lustres Cicatrices de lux (2001)
- Fossil (États-Unis) montres (2001-2002)
- F.S.B. (France) poignée de porte PS1 (1991), poignée
de porte Spezial edition ( 2000)
- Glacier (États-Unis) bouteille d'eau minérale en plastique (1991)
- Heller (États-Unis) balayette de toilettes Excalibur (1995)
- Idée (Japon) table pliante Arnie Kott (1987)
- Kartell (Italie) chaise Dr. Glob (1988), chaise Miss Trip
(1996), chaise La Mairie (1999), tabourets gnomes St. Esprit, Napoléon,
Attila (1999), chaise Louis Ghost (2002)
- Kazed (France) porte de placard pliante Cristal (1991)
- K-Way (Grande-Bretagne) collection imperméables Wet Lord, Wet Duke,
Wet Angel,… pour le catalogue Good Goods (1998)
- Laguiole (France) couteaux (1988)
- La Redoute (France) catalogue Good Goods (1998)
- Le Serpent à plumes (France) lectures Starck with Le Serpent à
plumes pour le catalogue Good Goods (1998)
- L'Oréal (France) mobilier pour salon de coiffure (1989-2000)
- Mikli (France) collection Starck Eyes (1996-2002)
- Monnaie de Paris (France) Ultime franc (1998)
- Moulin Roty (France) ours TeddyBearBand pour le catalogue Good
Goods (1998)
- N.C. (France) vêtements pour adultes et pour enfants et linge de maison
pour le catalogue Good Goods (1998)
- OAO (France) produits biologiques alimentaires, huiles d'olive, champagne, riz,
pâtes, légumes secs … (1998)
- OWO (France) couverts Objets pointus (1986), model Miss Zen Zen
(1986), porte-cartes Berta Youssouf (1987) …
- Panzani (France) pâtes Mandala (1987)
- Rapsel (Italie) lavabo avec miroir Lola Herzburg (1983)
- Ros Kleis (Allemagne.) poignée de porte Apriti, Sesamo (1991)
- Rotomod (France) kayak (direction artistique Philippe Starck) pour le catalogue
Good Goods (1998)
- Samsonite (États-Unis) collection des bagages (2000-2002)
- Seven Eleven (Japon) nécessaire de toilette et accessoires pour bureau
Tomorrow will be less (1998)
- Sanofi-Synthé labo/Fluocaril (France) brosse à dents et doseur
de dentifrice (1989)
- St-Georges (France) bouteille d'eau (1998)
- Target (États-Unis) collection articles pour enfants, accessoires pour
bureau, articles de toilette et de salle de bain, mobiliers (2002)
- Thomson Multimédia (France) téléviseur Jim Nature
(1994), radio Moa Moa (1994), radio La La La (1994), téléviseur
Oz (1994), téléphone Aloo (1995)
- 3 Suisses (France) chaise et tabouret Miss Beasone (1984), table Bo
Boolo (1995)
- Uginox (France) flambeau olympique (1992)
- VIA (France) chaise et table Joe Miller (1972 et 1982), tabouret Ara
(1984)
- Virgin (Grande-Bretagne) compilations musicales pour le catalogue Good Goods
(1998)
- Vitra (Allemagne) tabouret W.W. (1990), chaise Louis XX (1992), fauteuil
Hula Hoop (2001)
- Wolford (Autriche) robes StarckNaked et StarckNaked Hot (1998)
- XO (France) fauteuil tripode Dr Sonderbar (1983), tabouret Bubu
(1993), fauteuil Ceci n'est pas une brouette (1995), chaise Cheap
Chic (1998), haltères Poaa (1999), chaise Slick Slick
(2000), fauteuil The Club (2002), tabouret The Tooth (2002)
Architecture et architecture d'intérieur
- 1976 Night-club La Main Bleue, Montreuil (France), fermé
- 1978 Night-club Les Bains Douches, Paris (France)
- 1982 Night-club Starck Club, Dallas (États-Unis)
- 1983-84 Chambre de Mme Mitterrand et salon-bibliothèque présidentiel,
Palais de l'Élysée, Paris (France)
- 1984 Café Costes, Paris (France), fermé
- 1985 Mission sur le mobilier urbain, Nîmes (France)
- 1987 Maison Le Moult, maison privée, Issy-les-Moulineaux (France)
- 1987 Maison Starck, projet, Montfort l'Amaury (France)
- 1987 Restaurant Manin, Tokyo (Japon)
- 1987 Usine de coutellerie Laguiole, Laguiole (France)
- 1988 Hôtel Royalton, New York (États-Unis)
- 1988 Réaménagement de la salle de spectacle La Cigale, Paris
(France)
- 1988 Café Mystique, Tokyo (Japon)
- 1989 Immeuble Nani Nani, avec bureaux, showrooms, restaurant, Tokyo (Japon)
- 1989 Immeuble Asahi Beer, Tokyo (Japon)
- 1990 Maison particulière Moondog, projet, Tokyo (Japon)
- 1990 Maison de France, projet pour le pavillon français de la Biennale
de Venise (Italie)
- 1990 Restaurant Teatriz, Madrid (Espagne)
- 1990 Hôtel Paramount, New York (États-Unis)
- 1991 Salon de coiffure Coppola, Milan (Italie)
- 1991 Boutique Hugo Boss, Paris (France), fermé
- 1991 Maison Starck, Issy-les-Moulineaux (France)
- 1992 Immeuble de bureaux Le Baron Vert, Osaka (Japon)
- 1993 Groningen Museum, avec Alessandro Mendini, Coop Himmelblau et Michele
De Lucchi, Groningue (Pays-Bas)
- 1994 Maison pour le 3 Suisses, (France)
- 1994 Restaurant Felix, dans le Peninsula Hôtel, Hong-Kong (Chine)
- 1995 Hôtel Delano, Miami (États-Unis)
- 1995 Maison privée, Formentera (Espagne)
- 1995. Restaurant Theatron, Mexico (Mexique), fermé
- 1995 Boutique Alain Mikli, Tokyo (Japon)
- 1996. Maison privée Placido Arango jr., Madrid (Espagne)
- 1997 Projet pour la tour de contrôle de l'aéroport, Bordeaux-Mérignac
(France) avec Luc Arsène Henry Jr.
- 1997 Restaurant Asia de Cuba dans l'Hôtel Morgan, New York (États-Unis)
- 1997 Hôtel Mondrian, Los Angeles (États-Unis)
- 1998 Ensad (École nationale supérieure des arts décoratifs),
avec Luc Arsène Henry Jr., Paris (France)
- 1999 Hôtel Saint Martin Lane, Londres (Grande-Bretagne)
- 1999-2002 Boutiques Alain Mikli, Paris (France), Tokyo (Japon), Düsseldorf
(Allemagne), Hong-Kong (Chine)
- 2000 Hôtel Hudson, New York (États-Unis.)
- 2000 Hôtel Sanderson, Londres (Grande-Bretagne)
- 2000-2002 Restaurants Bon et Bon II, Paris (France)
- 2001 Hôtel Clift, San Francisco (États-Unis)
- 2001 Hôtel Bond Street, projet, New York (États-Unis)
- 2001-2003 Librairies Taschen, Paris (France.) et Los Angeles (États-Unis)
- 2002 Boutiques Jean-Paul Gaultier, New York (États-Unis), Cannes et
Paris (France)
- 2002 Appartements Tribecca, projet en cours, Melbourne (Australie)
- 2002 Appartements et hôtel El Porteño, projet en cours, Buenos
Aires (Argentine)
- 2003 Appartements Yoo, Londres (Grande Bretagne)
- 2002 Lounge Eurostar, Paris (France), Londres (Grande-Bretagne), Bruxelles
(Belgique)
- 2003 Restaurant Kong, Paris (France)
- 2003 Yoo, hôtels et restaurants, projet à l'étude, Melbourne
et Sydney (Australie), Miami (États-Unis), Hong-Kong (Chine) et Tel-Aviv
(Israël)
- 2003 Hôtel Miramar, projet à l'étude, Santa Barbara (États-Unis).
Bibliographie
Ouvrages
- Philippe Starck : mobilier,1970-1987, Marseille, Michel
Aveline, coll. Premier Étage, 1987.
- Christine Colin, Starck, Liège, Pierre Mardaga, coll. Architecture
et documents, 1988.
- Philippe Starck, Cologne, Taschen, 1991.
- Françoise Darmon, Du sens dans l'utile: 9 entreprises, 9 créateurs,
Paris, Éditions du Chêne, 1992.
- Franco Bertoni, Philippe Starck, l'architecture, Liège, Pierre
Mardaga, coll. Architecture et documents, 1995.
- Starck, Cologne, Taschen, 1996, réédition 2000.
- Patrizia Mello, Progetti in movimento: Philippe Starck, Firenze, Edizioni
Festina Lente, 1997.
- Conway Llyod Morgan, Starck, Paris, Adam Biro, 1999.
- Judith Carmel-Arthur, Philippe Starck, Londres, Carlton, 1999.
- Fay Sweet, Philippe Starck: Subverchic Design, Londres, Thames and
Hudson, 1999.
- Christine Bauer, Le cas Philippe Starck ou de la construction de la notoriété,
Paris, l'Harmattan 2001.
- Pierre Doze, Starck by Starck, Cologne, Taschen, réédition
2003.
- Écrits sur Starck, sous la direction de Valérie Guillaume,
Paris, Éditions Centre Pompidou, 2003.
Catalogues
- Philippe Starck, Good Goods by Starck, Roubaix, La Redoute, 1998.
- Alessi is more, catalogue général 2001,Crusinallo,
FAO, 2001.
- Starck. Explications, catalogue de l'exposition "Philippe
Starck" présentée au Centre Pompidou, Paris, Éditions
Centre Pompidou, 2003.
Film
- Histoires dobjets. Rencontre avec 10 designers. Sylvain
Dubuisson, Elisabeth Garouste et Mattia Bonetti, Kristian Gavoille, Jean-Paul
Goude, Pascal Mourgue, Jean-Claude Neyton, Nestor Perkal, Marc Sadler, Philippe
Starck, Martin Szekely.
Film de Françoise Darmon réalisé par Jean-Dominique Ferrucci,
1997. Coproduction Les Films dIci, Centre Georges Pompidou, Creative Agent
Consultants, Paris Première.
Cassette vidéo éditée par le Centre Pompidou.
Starck sur Internet
La bande-annonce de lexposition
Philippe Starck
Pour tout savoir sur ses architectures et intérieurs, ses meubles, appareils
électriques, bagages, Good Goods
, des liens sur les sites de
ses
éditeurs
En français, anglais, allemand, italien, espagnol...
http://www.starck.com
Philippe Starck & Starget Stores
En 2002, Philippe Starck sassocie à Starget Stores, Minneapolis.
Reprenant sa philosophie de démocratisation du design, il lance la collection
de produits grand public Starck Reality. Comme l'indique lui-même Philippe
Starck : "Ma collaboration avec Target m'a permis de réaliser un rêve
que j'ai caressé durant toute ma vie. Cette démocratisation du
design vise à créer les objets et l'environnement les plus agréables
et les plus palpitants qui soient pour le plus grand nombre de personnes. Aujourd'hui,
nous n'avons pas à insister sur le design ou à tomber dans la
prétention - nous devons plutôt favoriser la joie et la magie." Article réalisé par MesNouvelles.com, mai 2002.
Bpi Info. Dossier Philippe Starck
Articles sélectionnés par la Bpi dans les périodiques
français depuis septembre 1979. En consultation dans les salles de la
Bibliothèque. Titres des articles référencés sur
le site, rubrique Recherche documentaire.
www.bpi.fr
Pour consulter les autres dossiers sur les collections du Musée national d'art moderne
En français
En anglais
Contacts
Afin de répondre au mieux à vos attentes, nous souhaiterions connaître vos réactions et suggestions sur ce document
Vous pouvez nous contacter via notre site Internet, rubrique Contact, thème éducation
© Centre Pompidou, Direction de laction éducative
et des publics, février 2003.
Dossier réalisé en collaboration avec Marie-Laure Jousset et Martine
Moinot.
Biographie de Philippe Starck: Ed Mae Cooper.
Notices extraites du catalogue La collection de design du Centre Georges
Pompidou, éditions du Centre Pompidou, 2001.
Coordination: Marie-José Rodriguez, responsable éditoriale des dossiers pédagogiques
Design graphique: Michel Fernandez.
Mise à jour : Florence Thireau, 2010
Photographies Jean-Claude Planchet, Bertrand Prévost, Jacques Faujour,
Service de documentation photographique du Mnam © Philippe Starck.
Portrait de Philippe Starck © Centre Pompidou - Service de l'audiovisuel.