DESIGNERS CONTEMPORAINS
Dossiers pédagogiques sur les collections
du Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle

Créer des objets "justes" et "bons"



Introduction à la collection design


Biographie

Une sélection de la collection design
Fauteuil Costes, prototype, 1981
Fauteuil J, série "Lang", Driade (It.), 1984
Table chaise Lola Mundo, Driade (It.), 1986
Bouilloire Hot Bertaa, Alessi (It.), 1987
Presse-agrumes Juicy Salif, Alessi (It.), 1987
Réverbère Tournesol, prototype, J.-C. Decaux (Fr.), 1991
Tabouret Bubu, 3 Suisses (Fr.), 1991 / XO (Fr.), 1996
Lampe Miss Sissi, Flos (It.), 1991
Fauteuil Dr. No, Kartell (It.), 1996
Chaise La Marie, Kartell (It.), 1998
Sofa Bubble Club, prototype, Kartell (It.), 2000

Tout Starck (ou presque)
Design d'objets
Choix de mobilier et d'objets par éditeurs

Bibliographie
Ouvrages, catalogues, film
Starck sur Internet

 

La collection design
En 1977, année de son ouverture, le Centre Pompidou marque profondément le paysage culturel français. Pour la première fois, le public peut accéder en un lieu unique à de nombreuses disciplines, et découvrir, grâce à la pluridisciplinarité mise en œuvre, des bilans novateurs sur de grandes périodes artistiques et culturelles du 20e siècle (on se souvient des expositions Paris-NewYork, Paris-Berlin, Paris-Paris, Paris-Moscou, Vienne... ). Reste un domaine, et il faudra attendre plus d’une décennie, dans lequel la volonté pluridisciplinaire devait aussi se traduire: l’ouverture des collections et du patrimoine national moderne à des objets qui ne soient pas uniquement d’art mais intègrent également le design et l’architecture. En 1989, le Musée national d’art moderne et le Centre de création industrielle réalisent conjointement l’exposition Culture de l’objet, objet de culture avec, pour objectif, la préfiguration de cette nouvelle collection pluridisciplinaire. Epoque riche en débats sur le sens des objets dont le statut est hétérogène, objets d’art que l’on dénomme communément œuvres d’art et qui se distinguent des objets utilitaires et fonctionnels, ainsi que sur les problèmes muséographiques suscités par leur réunion. 1991, Dominique Bozo, alors président de l’établissement, décide parallèlement à la fusion du Musée national d’art moderne et du Centre de création industrielle, la constitution de deux collections, une collection d’architecture et une collection de design, en complément aux collections d’arts plastiques du Musée. Leur mise en place se fait en un temps record et l’on peut voir, dès l’été 1992, les prémices de l’une et de l’autre lors de l’exposition Manifeste proposée par le Centre dans une grande partie de ses espaces. Une nouvelle décennie, et ces collections vont considérablement s’enrichir, lesquelles depuis le réaménagement du Musée en 2000, donnent lieu à des accrochages thématiques ou monographiques, pour témoigner de l’histoire des formes au 20e siècle.

La constitution de la collection design du Centre Pompidou repose sur une double conception: rendre compte du travail de recherche des designers qui ont marqué leur temps et témoigner du rôle des entreprises dans la réalisation industrielle d’un projet.

Son champ est nettement établi: celui de la création appliquée à la série, le principe fondateur étant qu’aucune pièce ne soit étrangère à la volonté, réalisée ou non, de son créateur de la produire à des milliers d’exemplaires.

La collection concerne près de deux cents designers et compte plus de mille cinq cents pièces internationales.

Elle commence avec des pièces de l’époque "historique", telles celles conçues par les créateurs du Mouvement moderne (Charlotte Perriand, Jean Prouvé, René Herbst, Pierre Chareau…) pour aller jusqu’aux jeunes designers d’aujourd’hui.

On peut également découvrir sa richesse dans le catalogue La collection de design du Centre Pompidou (collections Jalons, éditions du Centre Pompidou, 2001), réalisé sous la direction de Marie-Laure Jousset, responsable de la collection design depuis sa création en 1991.

 

Biographie

Pour Philippe Starck, le design n'est pas qu'une question de production d'objets quotidiens, mais aussi un acte de création qui intègre passions, désirs, motivations, questions et interrogations, perception globale de notre environnement et du monde.

Philippe Starck est né le 18 janvier 1949 à Paris de André Starck (concepteur d’avion) et de Jacqueline Lanourisse. Starck fait ses études à Notre-Dame de Sainte-Croix à Neuilly-sur-Seine, puis à l’École Nissim de Camondo à Paris. Il crée en 1979 la société Starck Products.

Starck a passé son enfance sous les tables à dessin de son père; il se rappelle les heures employées à scier, découper, coller, poncer, décortiquer vélos, motos et autres objets.

Des heures, une vie, à défaire et faire tout ce qui le touche, à refaire le monde qui l’entoure.

Quelques années et quelques prototypes plus tard, les éditeurs italiens lui confient notre mobilier. Le Président lui demande, comme à d’autres, de changer sa vie à l’Élysée, le café Costes devient le café. À New York, il fait du Royalton et du Paramount les premiers classiques d’une nouvelle hôtellerie. Il parsème le Japon de monstres architecturaux qui en font le chef de file de l’architecture expressionniste. Son respect de l’environnement et des humains touche aussi la France où il réalise l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris, la tour de contrôle de l’aéroport de Bordeaux et l’usine de traitement de nos déchets en région parisienne. Il ouvre encore à Paris la boutique Jean-Paul Gaultier et deux restaurants Bon et Bon 2.

À l’étranger, il continue de bousculer les traditions et les cultures des grandes métropoles en décorant le restaurant le Peninsula Hotel de Hong Kong, l’hôtel Delano de Miami, l’hôtel Mondrian de Los Angeles, le Hudson de New York, et le Clift de San Francisco. À Londres, la nouvelle galerie Jean-Paul Gaultier fera écho aux hôtels Sanderson et San Martin’s Lane et aux nombreux projets architecturaux en cours de réalisation en Australie, Turquie, Argentine, au Mexique et ailleurs. Ces endroits qu’on lui confie deviennent aussitôt des hauts lieux d’attraction, de plaisir et de rencontres.

Il retrouve l’éternel de la marine avec Bénéteau, anoblit la brosse à dents, presse les citrons mais à l’envers, en arrive même à rendre nos télévisions amicales en faisant entrer son "emotional style" dans le monde de l’électronique chez Thomson. Mais il prend aussi le temps de changer nos pâtes, nos cendriers, nos lampes, nos poignées de porte, nos couverts, nos bougeoirs, nos valises, nos bouilloires, nos couteaux, nos vases, nos horloges, nos scooters, nos bureaux, nos lits, nos robinets, nos baignoires, nos petits-coins, notre Vie enfin… notre vie qui le passionne de plus en plus au point de s’attaquer au corps humain avec les vêtements, les sous-vêtements, les chaussures, les lunettes, les montres, la nourriture ainsi que les produits d’hygiène, avec le souci affirmé de respecter dans chacune de ses créations la nature et l’avenir de l’homme.

Les musées ne s’y trompent pas. New York, Munich, Londres, Chicago, Kyoto, Barcelone, Paris, tous l’exposent et le consacrent.

Il est récompensé de tous les prix et "awards", en France, aux États-Unis ou en Italie. Créateur de l’Année, Grand Prix du Design Industriel, Oscar du Design, Commandeur des Arts et des Lettres, Compasso d’Oro, et bien d’autres.

Toujours et partout présent, il veut comprendre nos rêves, nos désirs, nos besoins et éveiller notre responsabilité face au futur. Il se déclare citoyen enthousiaste et honnête et se fait un devoir de nous faire partager sa vision subversive d’un monde plus juste qui nous va si bien.

Fou génial mais aussi terriblement lucide, il dessine sans répit, par nécessité, par urgence, pour lui et les autres, nous touchant par un travail juste et intelligent, certes, mais aussi et surtout parce qu’il y met du cœur, créant des objets bons bien avant que d’être beaux.

 

Une sélection de la collection design

La collection comprend (à ce jour) soixante-quatre pièces du designer, entrées pars achats ou dons.

Fauteuil Costes, prototype, 1981
Produit depuis 1984, édité par Driade (It.)
80 x 57 x 57 cm
Don, Driade, 1993
AM 1993-1-754



"Se balancer sur un tripode, c'est plus dangereux, mais plus rigolo."
Conçu dès 1981 pour le café parisien Costes, ce fauteuil se caractérise par un piétement tripode qui réduit son encombrement au sol, favorisant ainsi une meilleure circulation des serveurs. Il répond précisément à l’analyse de Philippe Starck, selon laquelle "le quatrième pied est une redondance. Le tripode crée une tension. Un siège à trois pieds a évidemment un esprit différent. Il demande plus d'attention, une plus grande participation, plus d'exigence intellectuelle et sensuelle de la part de l'utilisateur. Il y a un début de rapport avec la personne qui va s'asseoir. Se balancer sur un tripode, c'est plus dangereux, mais plus rigolo".

Le fauteuil Costes possède une structure en tube d’acier revêtu d’une peinture époxy. Le dossier en contreplaqué cintré laqué noir enveloppe une assise avec rembourrage en polyuréthane recouverte de cuir noir. Sa découpe lui permet de servir également d’accoudoirs. Le pied postérieur est relié à l’assise par un montant horizontal. Édité par la société italienne Driade en 1984, qui le propose avec des placages d’acajou, de noyer ou de cerisier, il est également réalisé entièrement en aluminium depuis 1988.

Sur ce même système de piétement à trois pieds, Philippe Starck décline des tables: Titos Apostos, Mickville, Tippy Jackson, Arnie Kott; des chaises pliantes: Joe Miller et Mrs Frick pour Les 3 Suisses; des chaises: Miss Dorn, Miss Wirt (Carte blanche du VIA en 1982) et Ed Archer ; des fauteuils: Pratfall pour le bureau du président Mitterrand, Richard III, Dr Sonderbar et le Fauteuil J. de la série "Lang".

Fauteuil J, série "Lang", Driade (It.), 1984 86 x 60 x 66 cm
Don, Driade, 1999
AM 1999-1-15





"De face, la bourgeoisie et quand vous tournez, derrière, le vide"
Ce fauteuil conçu en 1984, édité par Driade en 1987, présente une coque tubulaire rembourrée de mousse de polyuréthane flexible appliquée à froid, recouverte de cuir noir. Les trois pieds sont en fonte d'aluminium. "L'aluminium poli est le symbole de modernité accessible parmi les métaux non spéciaux. En l'alliant à des formes aérodynamiques, on double la symbolique de modernité. En l'alliant à des formes baroques, on brouille les cartes." Et le Fauteuil J, Série Lang, les brouille d'autant plus que l'aluminium souligne son piétement tripode. De plus, comme dans ses nombreux fauteuils à trois pieds, imposant de face, l’arrière est d’un tout autre esprit: "de face, la bourgeoisie et quand vous tournez, derrière, le vide".

Table chaise Lola Mundo, Driade (It.), 1986 
Chaise pliante ou table à café
48,5 (84,5) x 33,5 x 53 cm
Don, Driade, 1999
AM 1999-1-152



Petite table à café ou chaise: plusieurs fonctions en un seul meuble

Philippe Starck présente ainsi ce mobilier : "Petite table à café, elle devient une chaise quand on l'ouvre. Envie de voir si on peut faire un objet qui fonctionne avec une typologie XVIIIe siècle, et une idée un peu cocotte. Il s'agit moins de citations que du désir d'emmêler les pinceaux: c'est inidentifiable culturellement. Les tétons en caoutchouc rose ? Il fallait bien du mou, ne serait-ce que d'une façon symbolique. Au jeu graphique s'ajoute le jeu industriel: l'assise et le dossier sont faits dans le même moule."

Lola Mundo reflète ainsi plusieurs caractéristiques du design de Philippe Starck. Elle résume différentes fonctions en un seul meuble pour faire gagner de la place. Elle mélange pour surprendre les matériaux et les genres - pieds de style en aluminium moulé, bois du plateau -, dossier/assise et pastilles en caoutchouc rose faisant office de rembourrage. Elle n'oublie pas les exigences de la production industrielle pour des raisons économiques. Et surtout elle illustre l'aisance avec laquelle Philippe Starck, se jouant des modes, des styles et des conventions, sait faire raconter à ses objets, l'histoire de ses propres caprices, désirs, phantasmes, de sa magie et son imaginaire.

Bouilloire, Hot Bertaa, Alessi (It.), 1987
27 cm, diamètre: 27 cm
Don, Alessi, 1992
AM 1992-1-75




Presse-agrumes, Juicy Salif, Alessi (It.), 1987
Don, Alessi, 1992
29 cm, diamètre: 14 cm
AM 1992-1-76




Intuition et croquis d’abord, élaboration ensuite
Directeur d’Alessi, société italienne de création d’objets d’art de la table fondée en 1921 et liée à des designers comme Ettore Sottsass, Alessandro Mendini, Richard Sapper, Aldo Rossi et d’autres, Alberto Alessi met en place, en 1986, le projet "Solferino" destiné à faire travailler six architectes et designers français. Sont ainsi sélectionnés Jean Nouvel, Christian de Portzamparc, Sylvain Dubuisson, le groupe Nemo, Charlotte Perriand et Philippe Starck. S’ils s’étaient rencontrés à Paris en 1983, Alberto Alessi et Philippe Starck collaborent là pour la première fois. Quatre objets du designer conçus dans le cadre de ce projet vont être édités entre 1989 et 1990: la bouilloire Hot Bertaa, le presse-agrumes Juicy Salif, la passoire Max le Chinois et l’horloge Walter Wayles.

Philippe Starck adopte dans son travail une démarche en deux phases: intuition et croquis d’abord, élaboration ensuite. Pour lui, c’est "l’idée de surprise, sorte de court-circuit mental qui peut être générateur de beaucoup d’autres choses et à l’origine d’une pensée personnelle pour l’utilisateur" qui est importante. Il résume la finalité de cette démarche en parlant "d’objets justes" et en invoquant leur charge "mentale". Ainsi en est-il de cette bouilloire en fonte d’aluminium enduite de résine au silicone coloré avec sa forme d’obus coupé à sa base, et dont le sommet en oblique est traversé par un tube conique creux en polyamide. De son côté large et long, ce tube sert tout à la fois de manche et d’entonnoir pour remplir la bouilloire et, de l’autre, plus court et plus étroit, de verseur. A l ’origine, la bouilloire devait comporter une inscription latine encerclant sa base, telle une référence à un objet liturgique. Poignée optionnelle pour le couvercle de la série de marmites Falstaf (1989), plateau Voilà Voilà (1992), râpe à fromage avec des cornes Mister Meumeu (1992), centre de table Les Ministres et ustensiles de cuisine Faitoo (1996) …, autant d’objets pleins de fantaisie qui donneront à Philippe Starck, après Hot Bertaa, l’occasion de collaborer avec la société Alessi.

Reverbère, Tournesol, prototype, Jean-Claude Decaux (Fr.), 1991
900 cm, puissance: 250 watts
Don, Jean-Claude Decaux, 1992
AM 1993-1-408




"Une attitude de digne retrait, de présence fière et discrète."
Sur une demande de Jean-Claude Decaux qui souhaitait un réverbère articulé permettant de varier la position de l'éclairage, Philippe Starck imagine des mats en fonte dont les luminaires en aluminium pivotent. Par un système complexe, sous brevet allemand, de rotation commandée électroniquement, l'extrémité effilée des réverbères vient former un angle droit par rapport aux mats pour orienter le faisceau lumineux au plus près des voies de circulation. Philippe Starck envisage même de les programmer successivement pour que leur mise en route crée une "volute spiralée de lumière au crépuscule". Le matin par une rotation inverse, ils reprennent leur verticalité. Ils sont ainsi "plein de sollicitude, se courbant vers le voyageur nocturne, puis se redressant le jour dans une attitude de digne retrait, de présence fière et discrète". Car, devant la multiplicité des objets qui encombrent le paysage urbain, Philippe Starck réfléchit aussi à l'idée de disparition, de l'invisible ou, tout au moins, du moins visible. Il tend ainsi vers une matérialité minimaliste et l'épaisseur filiforme de cet éclairage à la ligne résolument organique s'inspire tout aussi bien du "crustacé" quant à son articulation qu'à "une certaine tension de la courbe proche du végétal naissant".

Tabouret Bubu, 3 Suisses (Fr.), 1991 / XO (Fr.), 1996
44 cm, diamètre: 33 cm
Don, XO, 1997
AM 1997-1-29




En forme de couronne qui "met la tête à l’envers"

Bubu 1er répond parfaitement à la définition d’un bon meuble au sens où l’entend Philippe Starck: "un produit équilibré qui va rendre le service qu’on lui demande [...] qui sera stable, léger, transportable en grande quantité [...]. J’aime aussi que par sa forme ou sa couleur, il soit une critique, positive ou négative, de la société, et je rêve que se crée entre lui et la personne qui va l’utiliser un lien affectif, qu’il devienne un drapeau social et culturel."

Tabouret ou guéridon d’appoint, ce petit meuble multifonctionnel en polypropylène moulé par injection est creux, pouvant ainsi faire office de rangement. Il est équipé d’un couvercle qui, une fois fermé, sert d’assise. En forme de couronne qui "met la tête à l’envers", cet objet du quotidien, qui ne se prend au sérieux ni comme couronne ni comme tabouret, tient à la fois de la sculpture monolithique et de l’emblème royal de la grande diffusion.

Vendu à plus de quarante mille exemplaires par an, Bubu 1er se décline dans une gamme de couleurs (jaune, marron, orange, vert, noir et blanc). Tout d ’abord conçu pour le catalogue de vente par correspondance des 3 Suisses en 1991, il est ensuite édité par la société OWO, qui loue aux 3 Suisses l’outillage de production de 1994 à 1996, date à laquelle la société XO rachète cet outillage pour en reprendre l’édition.

Lampe Miss Sissi, Flos (It.), 1991
28,4 cm ; diamètre: 14,3 cm ; poid:0, 75 Kg
Don, Flos, 1999
AM 1999-1-153 à AM 1999-1-159




Un archétype intemporel
Cette petite lampe de chevet est entièrement moulée en polycarbonate Lexan teinté dans la masse en sept tons de couleurs vives. La base du pied présente une légère gouttière pour laisser passer le fil électrique sans risque de déséquilibrer l'ensemble. La lumière de son ampoule de 60 Watts est diffusée de façon directe et indirectement au travers de la transparence colorée du plastique de l'abat-jour. Le contraste entre sa forme, aussi simple que traditionnelle, la technologie du matériau et sa mise en œuvre souligne non seulement sa fonction mais sa valeur d'archétype intemporel. Cette demoiselle est d'ailleurs présentée dans un emballage qui, à la manière des boîtes de poupée, possède une fenêtre au travers de laquelle Miss Sissi se laisse admirer. A l'occasion de l'exposition du quarantième anniversaire du Compasso d'Oro en 1995, cette lampe est sélectionnée dans le catalogue de l'Associazione per il Disegno Industriale (ADI).

Fauteuil Dr No, Kartell(It.), 1996
78,5 x 61,5 x 66 cm
Don, Kartell, 1999





"L'objet doit (…) exister le plus possible avec le moins de concret possible"

Dr. No est un petit fauteuil accueillant, pratique, léger, empilable. La coque en polypropylène est moulée d'une seule pièce. Teintée dans la masse, elle est disponible en sept coloris pastel. Les pieds en aluminium extrudé s'emboîtent dans la coque et sont anodisés ou vernis de la même couleur. Grâce à sa forme sobre et élégante, ce siège s'intégre aussi bien dans l'espace privé d'un salon, d'une salle-à-manger ou d'une cuisine que dans celui public d'un bar ou d'un restaurant. Les matériaux employés permettent son utilisation en plein air où il ne craint ni le soleil ni la pluie qui glisse par les fentes ménagées de chaque côté de l'assise.

Il va de pair avec une petite table ronde Dr. Na, faite du même matériau dans des coloris identiques et dont le pied central se termine par une base en aluminium moulé sous pression, vernis et anti-griffe.

Conçu en 1995 et édité par la société italienne Kartell en 1996, cet ensemble illustre une des philosophies de Philippe Starck : "l'objet doit être réduit au minimum, mais exister le plus possible avec le moins de concret possible".

Chaise Fauteuil La Marie, Kartell (It.), 1998
Monobloc de Polycarbonate
88 X 50 X 52 cm
Don, Kartell, 1999
AM 1999-1-161



Libérer l’environnement d’objets inutiles
La chaise La Marie se veut le prototype intemporelle de sa fonction. Réalisée en une seule pièce moulée en polycarbonate non rayable (contrairement au plexiglas), elle est légère, empilable, solide, confortable. Totalement transparente, elle tend à disparaître, rendant du même coup le geste du designer aussi invisible que l'objet créé. Elle est ainsi, selon les propres dires de Philippe Starck, la chaise non dessinée de "l'indispensable non-produit". Toujours dans cette recherche du minimum, Philippe Starck en réduit les coûts pour qu'elle soit la moins chère de toutes ses chaises déjà éditées. Produite par Kartell, elle est présentée en août 1999 à la page 51 du catalogue de vente par correspondance Good Goods par Philippe Starck pour La Redoute. Envisagée également en polycarbonate tout d'abord teinté or ou argent, ce qui semble à ce jour poser des problèmes techniques, puis coloré dans la masse, La Marie oscille ainsi entre se faire invisible comme par humilité pour sa prosaïque bien qu'incontournable fonction, et être sacralisée en tant que symbole d'un archétype. Dans tous les cas, elle naît de la volonté de Philippe Starck de libérer l'environnement d'objets inutiles pour ne laisser que les objets indispensables et justes.

Sofa Bubble Club, prototype, Kartell (It.), 2000
Polyéthylène coloré dans la masse
Don, Kartell, 2001
AM 2001-1-155




Un meuble d’intérieur à mettre dehors

Au mobilier traditionnel de jardin le plus souvent limité à une chaise, une table, un transat, etc. en bois, métal laqué ou plastique, Philippe Starck et Kartell opposent, grâce au principe du rotomoulage, le modèle du fauteuil Club, issu du salon bourgeois et apparu dans les années 20-30 sous l’appellation Le Confortable.
La technologie du rotomoulage consiste à déposer dans un moule clos, pouvant être mis en double rotation autour de ses deux axes principaux, le polyéthylène sous la forme d’une poudre fine. Celle-ci se repartit sur toute la surface du moule, elle est gélifiée par chauffage puis fixée sous forme de peau par refroidissement. L’intérêt de ce procédé de fabrication est d’obtenir des corps creux monoblocs, sans soudure "extraordinairement résistants, extraordinairement peu chers, colorés, amusants". Le canapé Bubble Club est ainsi le premier d’une série de meubles d’intérieur à mettre dehors.

 

Tout Starck (ou presque)

Design d'objets
Choix de mobilier et d'objets par éditeurs (liste non exhaustive)

- Alfi (Allemagne) thermos Hotfredo, (1993)
- Alessi (Italie) bouilloire Hot Bertaa (1990), presse-citron Juicy Salif (1990), ustensiles de cuisine Faitoo, Platoo, Desoo… (1996)
- Aprilia (Italie) scooter Lama (1992), Moto' (1995)
- Baleri (Italie) fauteuil pliant Francesca Spanish I et II (1980), table Président M (1984), fauteuil tripode Richard III (1984)
- Béneteau (France) bateau First 32 S 5 7 voilier L coque 92 (1988-94) et plusieurs autres modèles
- Big (Allemagne) voiture d'enfant The Face (1997)
- Bioderma (France) produits de beauté pour le catalogue Good Goods (1998)
- Biofa (Allemagne) peinture pour le catalogue Good Goods (1998)
- Cassina (Italie) canapé LWS (1998), table MT (1998), chaise Miss Coco (1998), canapé M.I.S.S.(2002), fauteuil et canapé Strange Thing (2002)
- D2 (France) boîtier d'unité centrale d'ordinateur Na (K1) (1991)
- Daum (France) série de vases Étrangeté contre un mur (1988)
- Decaux (France) mobilier urbain : poubelle, panneau historique, réverbère Tournesol (1992)
- Deis (France) images numériques : montre digitale (1996), bateau rapide de régates Virtuelle (1997), ENSAD (1998), avant-projet pour le bateau Power Boat, bateau de 100 m (2002).
- Della Valle (États-Unis) projet pour chaussures (1996)
- Descamps (France) collection de linge pour la maison Night & Day (2002)
- Dieau (France) distributeur d'eau Fontaine (1999)
- Disform (Espagne) fauteuil Dr. Bloodmoney (1983), étagère Mac Gee (1979), fauteuil Len Niggelman (1985)
- Driade (Italie) fauteuil tripode Costes (1985), tabouret Colucci (1987), chaise/table Lola Mundo (1987), collection Neoz (1992), fauteuil Lord Yo (1994), fauteuil Toy (1999), chaise (2001) …
- Drimmer (Autriche) lampadaire Soudain le sol trembla (1981)
- Duravit (France)/ Axor (Allemagne)/ Hoesch (Allemagne)/ Hansgrohe (Allemagne) mobilier et accessoires pour salle de bain Édition 1 (1992), Édition 2 (1997), Édition 3 (2002)
- Ecover (Belgique) produits lavants pour le catalogue Good Goods (1998)
- Electrorama (France) lampe Easylight (1979), lampadaire Stanton Mick (1979)
- Emeco (États-Unis) collections de chaises : Hudson (1999), Héritage (1999)
- Feadship (Pays-Bas) bateau W2-Wedge Too (2002)
- Fiam (Italie) table Illusion (1992), miroirs Caadre (1999), meubles de rangement Gelly (1999)
- Flos (Italie) lampe Ara (1988), lampe Miss Sissi (1991), lampadaire Rosy Angelis (1994), collection lampes Romeo et ArchiMoon (1998), collection - lustres Cicatrices de lux (2001)
- Fossil (États-Unis) montres (2001-2002)
- F.S.B. (France) poignée de porte PS1 (1991), poignée de porte Spezial edition ( 2000)
- Glacier (États-Unis) bouteille d'eau minérale en plastique (1991)
- Heller (États-Unis) balayette de toilettes Excalibur (1995)
- Idée (Japon) table pliante Arnie Kott (1987)
- Kartell (Italie) chaise Dr. Glob (1988), chaise Miss Trip (1996), chaise La Mairie (1999), tabourets gnomes St. Esprit, Napoléon, Attila (1999), chaise Louis Ghost (2002)
- Kazed (France) porte de placard pliante Cristal (1991)
- K-Way (Grande-Bretagne) collection imperméables Wet Lord, Wet Duke, Wet Angel,… pour le catalogue Good Goods (1998)
- Laguiole (France) couteaux (1988)
- La Redoute (France) catalogue Good Goods (1998)
- Le Serpent à plumes (France) lectures Starck with Le Serpent à plumes pour le catalogue Good Goods (1998)
- L'Oréal (France) mobilier pour salon de coiffure (1989-2000)
- Mikli (France) collection Starck Eyes (1996-2002)
- Monnaie de Paris (France) Ultime franc (1998)
- Moulin Roty (France) ours TeddyBearBand pour le catalogue Good Goods (1998)
- N.C. (France) vêtements pour adultes et pour enfants et linge de maison pour le catalogue Good Goods (1998)
- OAO (France) produits biologiques alimentaires, huiles d'olive, champagne, riz, pâtes, légumes secs … (1998)
- OWO (France) couverts Objets pointus (1986), model Miss Zen Zen (1986), porte-cartes Berta Youssouf (1987) …
- Panzani (France) pâtes Mandala (1987)
- Rapsel (Italie) lavabo avec miroir Lola Herzburg (1983)
- Ros Kleis (Allemagne.) poignée de porte Apriti, Sesamo (1991)
- Rotomod (France) kayak (direction artistique Philippe Starck) pour le catalogue Good Goods (1998)
- Samsonite (États-Unis) collection des bagages (2000-2002)
- Seven Eleven (Japon) nécessaire de toilette et accessoires pour bureau Tomorrow will be less (1998)
- Sanofi-Synthé labo/Fluocaril (France) brosse à dents et doseur de dentifrice (1989)
- St-Georges (France) bouteille d'eau (1998)
- Target (États-Unis) collection articles pour enfants, accessoires pour bureau, articles de toilette et de salle de bain, mobiliers (2002)
- Thomson Multimédia (France) téléviseur Jim Nature (1994), radio Moa Moa (1994), radio La La La (1994), téléviseur Oz (1994), téléphone Aloo (1995)
- 3 Suisses (France) chaise et tabouret Miss Beasone (1984), table Bo Boolo (1995)
- Uginox (France) flambeau olympique (1992)
- VIA (France) chaise et table Joe Miller (1972 et 1982), tabouret Ara (1984)
- Virgin (Grande-Bretagne) compilations musicales pour le catalogue Good Goods (1998)
- Vitra (Allemagne) tabouret W.W. (1990), chaise Louis XX (1992), fauteuil Hula Hoop (2001)
- Wolford (Autriche) robes StarckNaked et StarckNaked Hot (1998)
- XO (France) fauteuil tripode Dr Sonderbar (1983), tabouret Bubu (1993), fauteuil Ceci n'est pas une brouette (1995), chaise Cheap Chic (1998), haltères Poaa (1999), chaise Slick Slick (2000), fauteuil The Club (2002), tabouret The Tooth (2002)



Architecture et architecture d'intérieur

- 1976 Night-club La Main Bleue, Montreuil (France), fermé
- 1978 Night-club Les Bains Douches, Paris (France)
- 1982 Night-club Starck Club, Dallas (États-Unis)
- 1983-84 Chambre de Mme Mitterrand et salon-bibliothèque présidentiel, Palais de l'Élysée, Paris (France)
- 1984 Café Costes, Paris (France), fermé
- 1985 Mission sur le mobilier urbain, Nîmes (France)
- 1987 Maison Le Moult, maison privée, Issy-les-Moulineaux (France)
- 1987 Maison Starck, projet, Montfort l'Amaury (France)
- 1987 Restaurant Manin, Tokyo (Japon)
- 1987 Usine de coutellerie Laguiole, Laguiole (France)
- 1988 Hôtel Royalton, New York (États-Unis)
- 1988 Réaménagement de la salle de spectacle La Cigale, Paris (France)
- 1988 Café Mystique, Tokyo (Japon)
- 1989 Immeuble Nani Nani, avec bureaux, showrooms, restaurant, Tokyo (Japon)
- 1989 Immeuble Asahi Beer, Tokyo (Japon)
- 1990 Maison particulière Moondog, projet, Tokyo (Japon)
- 1990 Maison de France, projet pour le pavillon français de la Biennale de Venise (Italie)
- 1990 Restaurant Teatriz, Madrid (Espagne)
- 1990 Hôtel Paramount, New York (États-Unis)
- 1991 Salon de coiffure Coppola, Milan (Italie)
- 1991 Boutique Hugo Boss, Paris (France), fermé
- 1991 Maison Starck, Issy-les-Moulineaux (France)
- 1992 Immeuble de bureaux Le Baron Vert, Osaka (Japon)
- 1993 Groningen Museum, avec Alessandro Mendini, Coop Himmelblau et Michele De Lucchi, Groningue (Pays-Bas)
- 1994 Maison pour le 3 Suisses, (France)
- 1994 Restaurant Felix, dans le Peninsula Hôtel, Hong-Kong (Chine)
- 1995 Hôtel Delano, Miami (États-Unis)
- 1995 Maison privée, Formentera (Espagne)
- 1995. Restaurant Theatron, Mexico (Mexique), fermé
- 1995 Boutique Alain Mikli, Tokyo (Japon)
- 1996. Maison privée Placido Arango jr., Madrid (Espagne)
- 1997 Projet pour la tour de contrôle de l'aéroport, Bordeaux-Mérignac (France) avec Luc Arsène Henry Jr.
- 1997 Restaurant Asia de Cuba dans l'Hôtel Morgan, New York (États-Unis)
- 1997 Hôtel Mondrian, Los Angeles (États-Unis)
- 1998 Ensad (École nationale supérieure des arts décoratifs), avec Luc Arsène Henry Jr., Paris (France)
- 1999 Hôtel Saint Martin Lane, Londres (Grande-Bretagne)
- 1999-2002 Boutiques Alain Mikli, Paris (France), Tokyo (Japon), Düsseldorf (Allemagne), Hong-Kong (Chine)
- 2000 Hôtel Hudson, New York (États-Unis.)
- 2000 Hôtel Sanderson, Londres (Grande-Bretagne)
- 2000-2002 Restaurants Bon et Bon II, Paris (France)
- 2001 Hôtel Clift, San Francisco (États-Unis)
- 2001 Hôtel Bond Street, projet, New York (États-Unis)
- 2001-2003 Librairies Taschen, Paris (France.) et Los Angeles (États-Unis)
- 2002 Boutiques Jean-Paul Gaultier, New York (États-Unis), Cannes et Paris (France)
- 2002 Appartements Tribecca, projet en cours, Melbourne (Australie)
- 2002 Appartements et hôtel El Porteño, projet en cours, Buenos Aires (Argentine)
- 2003 Appartements Yoo, Londres (Grande Bretagne)
- 2002 Lounge Eurostar, Paris (France), Londres (Grande-Bretagne), Bruxelles (Belgique)
- 2003 Restaurant Kong, Paris (France)
- 2003 Yoo, hôtels et restaurants, projet à l'étude, Melbourne et Sydney (Australie), Miami (États-Unis), Hong-Kong (Chine) et Tel-Aviv (Israël)
- 2003 Hôtel Miramar, projet à l'étude, Santa Barbara (États-Unis).

 

Bibliographie

Ouvrages

- Philippe Starck : mobilier,1970-1987, Marseille, Michel Aveline, coll. Premier Étage, 1987.
- Christine Colin, Starck, Liège, Pierre Mardaga, coll. Architecture et documents, 1988.
- Philippe Starck, Cologne, Taschen, 1991.
- Françoise Darmon, Du sens dans l'utile: 9 entreprises, 9 créateurs, Paris, Éditions du Chêne, 1992.
- Franco Bertoni, Philippe Starck, l'architecture, Liège, Pierre Mardaga, coll. Architecture et documents, 1995.
- Starck, Cologne, Taschen, 1996, réédition 2000.
- Patrizia Mello, Progetti in movimento: Philippe Starck, Firenze, Edizioni Festina Lente, 1997.
- Conway Llyod Morgan, Starck, Paris, Adam Biro, 1999.
- Judith Carmel-Arthur, Philippe Starck, Londres, Carlton, 1999.
- Fay Sweet, Philippe Starck: Subverchic Design, Londres, Thames and Hudson, 1999.
- Christine Bauer, Le cas Philippe Starck ou de la construction de la notoriété, Paris, l'Harmattan 2001.
- Pierre Doze, Starck by Starck, Cologne, Taschen, réédition 2003.
- Écrits sur Starck, sous la direction de Valérie Guillaume, Paris, Éditions Centre Pompidou, 2003.


Catalogues

- Philippe Starck, Good Goods by Starck, Roubaix, La Redoute, 1998.
- Alessi is more
, catalogue général 2001,Crusinallo, FAO, 2001.
- Starck
. Explications, catalogue de l'exposition "Philippe Starck" présentée au Centre Pompidou, Paris, Éditions Centre Pompidou, 2003.


Film

- Histoires d’objets. Rencontre avec 10 designers. Sylvain Dubuisson, Elisabeth Garouste et Mattia Bonetti, Kristian Gavoille, Jean-Paul Goude, Pascal Mourgue, Jean-Claude Neyton, Nestor Perkal, Marc Sadler, Philippe Starck, Martin Szekely.
Film de Françoise Darmon réalisé par Jean-Dominique Ferrucci, 1997. Coproduction Les Films d’Ici, Centre Georges Pompidou, Creative Agent Consultants, Paris Première.
Cassette vidéo éditée par le Centre Pompidou.

Starck sur Internet


La bande-annonce de l’exposition

Philippe Starck
Pour tout savoir sur ses architectures et intérieurs, ses meubles, appareils électriques, bagages, Good Goods… , des liens sur les sites de ses éditeurs… En français, anglais, allemand, italien, espagnol...
http://www.starck.com

Philippe Starck & Starget Stores
En 2002, Philippe Starck s’associe à Starget Stores, Minneapolis. Reprenant sa philosophie de démocratisation du design, il lance la collection de produits grand public Starck Reality. Comme l'indique lui-même Philippe Starck : "Ma collaboration avec Target m'a permis de réaliser un rêve que j'ai caressé durant toute ma vie. Cette démocratisation du design vise à créer les objets et l'environnement les plus agréables et les plus palpitants qui soient pour le plus grand nombre de personnes. Aujourd'hui, nous n'avons pas à insister sur le design ou à tomber dans la prétention - nous devons plutôt favoriser la joie et la magie." Article réalisé par MesNouvelles.com, mai 2002.

Bpi Info. Dossier Philippe Starck
Articles sélectionnés par la Bpi dans les périodiques français depuis septembre 1979. En consultation dans les salles de la Bibliothèque. Titres des articles référencés sur le site, rubrique Recherche documentaire.
www.bpi.fr

 

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Contacts
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© Centre Pompidou, Direction de l’action éducative et des publics, février 2003.
Dossier réalisé en collaboration avec Marie-Laure Jousset et Martine Moinot.
Biographie de Philippe Starck: Ed Mae Cooper.
Notices extraites du catalogue La collection de design du Centre Georges Pompidou, éditions du Centre Pompidou, 2001.
Coordination: Marie-José Rodriguez, responsable éditoriale des dossiers pédagogiques
Design graphique: Michel Fernandez.
Mise à jour : Florence Thireau, 2010
Photographies Jean-Claude Planchet, Bertrand Prévost, Jacques Faujour, Service de documentation photographique du Mnam © Philippe Starck.
Portrait de Philippe Starck © Centre Pompidou - Service de l'audiovisuel.