L’identité visuelle du Centre Pompidou / 1 2 3 4 5 6 7 lexique
Roman Cieslewicz
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1. Roman Cieslewicz, L'espace
urbain en URSS 1917-1978, 1978. Commande du Centre de création industrielle. Affiche, 67 x 50 cm
2. Roman Cieslewicz, Paris-Berlin. Rapports et contrastes France-Allemagne,
1978. Commande du Centre Georges Pompidou. Affiche, 67 x 50 cm
3. Roman Cieslewicz, Paris-Moscou
1900-1930, 1979. Commande du Centre Georges Pompidou. Affiche, 67 x 50 cm
4. Roman Cieslewicz, Paris-Paris
1937-1957, 1981. Commande du Centre Georges Pompidou. Affiche, 70 x 50 cm
© Adagp
Roman Cieslewicz fait partie de cette génération de graphistes engagés dont l’influence se fit largement sentir. Curieux de nature, inventif, voire subversif, ce travailleur infatigable est un des graphistes incontournables de la seconde moitié du 20e siècle. Né en Pologne en 1930, il poursuit ses études aux Beaux-arts de Cracovie où il reçoit un enseignement issu de l’avant-garde constructiviste polonaise. C’est là qu’il acquiert une solide formation de graphiste exerçant son œil à « l’art du déséquilibre des compositions ».
C’est parce qu’il attache une importance égale à la conception de l'image publicitaire, culturelle ou politique, qu’il passe aisément d’un travail pour Amnesty International à la création d’affiches pour le Centre Pompidou, avec lequel il collabore de 1978 à 1983. Dans les affiches qu’il y réalise, il privilégie une composition typographique rigoureuse, s’inspirant largement de ses références constructivistes dans la relation texte-image. L’efficacité du message visuel vient d’une mise en page dynamique où l’accent est donné aux formes géométriques, à la couleur pure en aplat, au rythme, à la trame ou bien encore à la symétrie.
En 1979, il reçoit pour l’affiche de l’exposition Paris-Moscou,
le Grand prix de l’affiche d’art. D’une apparente simplicité, sa composition
typographique en diagonale est plus complexe qu’il n’y paraît. La juxtaposition
et l’imbrication des lettres proposent un sens de lecture croisé permettant de
lire simultanément Paris-Moscou en français et en russe. Pour Paris-Paris,
la Tour Eiffel dédoublée apparaît sur fond jaune dans une composition en miroir
suivant un axe de symétrie en diagonale. L’inversion typographique et le
principe d’opposition animent la mise page.
Sa production aussi remarquable que remarquée fit l’objet
d’une exposition au Centre Pompidou en 1994.
Image et singularité du Cci (Centre de création industrielle)
À deux reprises, le Cci a eu recours à Jean Widmer pour son identité visuelle. D’abord en 1969 au moment de sa création, puis en 1985 pour renforcer son image au sein du Centre Pompidou.
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1 Jean Widmer. Croquis de recherche en couleur pour l’affiche de l’exposition Le rangement, 1974
2. Jean Widmer. Affiche définitive de l’exposition Le rangement, 1974
3. Jean Widmer. Affiche définitive de l’exposition La rue, 1970
Jean Widmer. Croquis de recherche en couleur
pour l’affiche de l’exposition La rue, 1970
© Adagp
Le principe de la grille
En 1969, Jean Widmer est chargé par François Barré de concevoir l’identité visuelle du Cci et ses affiches d’expositions. À mi-chemin entre abstraction et esprit pop, il adopte un système graphique qui exploite un répertoire constructif basé sur l’orthogonalité, le contrôle de la composition et la réduction du vocabulaire plastique. Dans la lignée de Max Bill et de l’art concret, il utilise pour la réalisation des affiches le principe de la grille qui détermine rigoureusement l’organisation de l’image sans jamais en limiter les possibilités, ce principe offrant bien au contraire une liberté formelle qui garantit l’unité de ton et l’identification immédiate. La richesse du traitement graphique trouve sa source dans les esquisses préparatoires, véritable exercice jubilatoire auquel Jean Widmer s’adonne avec virtuosité. La succession des recherches démontre justement la richesse des déclinaisons et la multiplication des possibles. Tout y est suggéré par la combinaison de formes géométriques dont la grille modulaire détermine l’emplacement.
La surface de l’image est divisée en douze carrés dont le quart supérieur est réservé au texte, au titre et parfois au logo. Les trois quarts inférieurs sont consacrés à ce qui fait image, à savoir l’assemblage de formes géométriques dans une gamme de couleurs franches et contrastées. De la même manière, la création du logo a été soumise à ce principe graphique simple et rigoureux. L’ensemble évoquant le C de Cci se trouve parfois intégré au cœur de l’affiche. Il reste de cette période une vingtaine d’affiches, conçues entre 1969 et 1975, qui ont brillamment porté l’action du Cci avant son entrée au Centre Pompidou.
Traduire sa singularité
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1/2. Jean Widmer. Affiches des expositions Raymond Loewy, un pionnier du design américain et Jean Prouvé constructeur, 1990
3. Jean Widmer. Affiche réalisée pour le Musée national d’art moderne, à l’occasion de son réaménagement
par Gae Aulenti, 1985
© Adagp
En 1985, alors que certains départements délaissent les questions d’identité visuelle ne suivant plus qu’un minimum de normes, le Cci, naturellement porté vers ces problématiques, lance un concours restreint afin de se doter d’une image capable de traduire sa singularité. « Il serait paradoxal de ne pas faire preuve de virtuosité dans le traitement de sa propre image graphique », affirme en 1991 Thierry Grillet, responsable des éditions du Cci (BAT, Thierry Grillet, « L’invitation à Beaubourg »). C’est en effet sur la décision de François Burkhardt, son directeur, que le Cci consacre une partie de son budget au renouvellement de sa ligne graphique. Jean Widmer associé à Laurent Ungerer au sein de Visuel Design, emporte à nouveau le concours pour la qualité de ses propositions.
Quatre petits carrés bleus sur fond gris apposés à la signature verticale en CGP forment l’armature de cette nouvelle ligne graphique. Facilement identifiables, ils représentent les quatre axes développés par le Centre de création industrielle : design, architecture, nouvelles technologies et innovation sociale. Déclinés sur tous les supports, ils figurent sur les couvertures, les cartons d’invitations, les brochures et jusqu’aux dossiers de presse. Le bleu, couleur identifiante du Cci, passa par plusieurs teintes avant de se stabiliser sur un bleu Klein. Hormis l’utilisation de la police CGP pour la signature, c’est le caractère Gill qui est préconisé pour le texte.
Parallèlement à cela, une réflexion sur la composition de l’affiche est menée. L’image s’articule toujours suivant le même principe : à partir du photomontage, agrandissement, croquis, composition typographique rigoureuse, iconographie liée à la thématique de l’exposition. La constance du format donne une unité à l’ensemble dont le résultat peut considérablement varier : contrairement aux premières affiches du Cci qui présentaient une thématique dans une unité formelle, celles-ci doivent désormais mettre en avant l’univers d’un architecte, d’un designer ou d’un créateur.
La fusion du Mnam et du Cci met un terme à cette aventure féconde et singulière de vingt-six années. Il en reste une série d’affiches qui se caractérisent par une grande diversité graphique, témoignage de la liberté manifeste du Cci.
LE PÔLE IMAGE
Une structure interne au Centre Pompidou
1. Affiche pour l’exposition Alexander Calder. 2. Campagne pour le Musée en 2003 3. Banderoles. 4. Affiche pour l'exposition Kandinsky, 2009 © Centre Pompidou, Direction de la communication. |
Issu de la Cellule graphique qui, depuis l’origine, garantit la conception des documents d’information et de communication ainsi que la maintenance de la signalétique, le Pôle image est créé en 1992 pour suivre et appliquer la charte graphique sur l’ensemble de la production graphique du Centre Pompidou. Christian Beneyton en assure la direction artistique. Formé à l’école Estienne, intégré comme graphiste dès 1978 au Centre Pompidou, il est à la fois un acteur et un témoin privilégié de ses mutations.
Chargé de la conception, de la validation et de la
coordination de toutes les phases d’un projet, Christian Beneyton intervient
avec son équipe sur l’ensemble de la production graphique en adéquation avec
les stratégies de communication. « Le Pôle image, dit-il, est unique par
sa spécificité de création graphique et par sa transversalité. Au sein de la
Direction de la communication, il est impliqué dans tous les secteurs
d’activité : presse, relations publiques, gestion, communication interne,
média, développement… mais ses responsabilités s’exercent bien au-delà… Le Pôle
image coordonne tous les acteurs de la chaîne graphique, de la conception à la
réalisation, et son action s’étend à l’ensemble de l’établissement (services,
directions, départements et départements associés). »
Citons, parmi les opérations d’envergure qu’il a menées, la campagne pour le
Musée en 2003 et 2004 pour laquelle il a conçu et décliné les annonces et les
encarts presse, les affiches ou bien encore les cartons d’invitation.
Le laissez-passer
Le Laissez-passer. Le logo, support du visuel, se prête à des
jeux graphiques et colorés
© Centre Pompidou
La gratuité et l’accessibilité à la culture est un débat récurrent pour le Centre Pompidou depuis son ouverture. Sa politique d’accueil des publics donne la mesure du compromis nécessaire entre une gratuité dévaluant le « produit culturel » et une tarification systématique fermant les portes à une grande partie de la population. Dans la philosophie du projet du Centre Pompidou, la gratuité s’imposait mais les considérations économiques étaient en faveur d’une tarification modulée. C’est ainsi qu’apparaît dès 1977 le Laissez-passer, géré par une cellule « Promotion publics » chargée de prospecter et fidéliser le public. Au fil des années, différents Laissez-passer se sont développés avec une tarification de plus en plus ciblée. Aujourd’hui, plusieurs formules et tarifs sont proposés, à choisir « en fonction de sa situation et de ses envies ».
Quelle que soit la formule, cette carte dont le format ne varie pas (celui d’une carte de crédit) voit en revanche son image évoluer. Le logo est pendant plusieurs années le support du visuel en se prêtant à des jeux graphiques et colorés. Utilisé comme fond, on le retrouve tronqué, incliné, agrandi ou réduit. Il se renouvelle chaque année autour d’une nouvelle couleur. En 2000, il revêt le voile identifiant de Ruedi Baur avant de rester figé pendant six ans sous le spectre coloré de la charte graphique de Pierre Bernard.
Le Laissez-passer
réalisé par Annette Messager en 2007
© Centre Pompidou
C’est en 2007, pour les trente ans du Centre Pompidou, que
l'image de la carte se transforme radicalement. Afin de marquer cette date anniversaire,
le président Alain Seban sollicite ses équipes pour des contributions
innovantes. Porté par un désir de changement, le Service des Relations avec le
Public, en charge du Laissez-passer, propose de donner carte blanche à des artistes contemporains afin qu’ils imaginent et
renouvellent chaque année le visuel de la carte. Le bénéfice en serait
multiple : promouvoir un artiste auprès du grand public, redynamiser
l’image du Laissez-passer en suscitant l’envie d’adhérer, provoquer un effet
« collector » avec une carte dont l’édition serait limitée à l’année.
Le choix porte alors sur Annette Messager, figure féminine de l’art contemporain
et lauréate du Lion d’Or de Venise 2005, à qui le Centre Pompidou consacre
alors une rétrospective. Annette Messager accepte d’y réfléchir, mais absorbée
par le montage de son exposition, elle fait au dernier moment une proposition
fracassante en décidant tout simplement de « laisser
pisser » ! La formule est née, réjouissant ou choquant plus d’une
personne, dont Madame Pompidou pour qui le Centre, par respect, atténuera la
promotion du Laissez-passer 2007. Le succès est pourtant immédiat pour ce passe
dont la formule s’accompagne d’un visuel original. Grâce au principe d’une
carte lenticulaire, qui permet de lire selon l’orientation et le mouvement les
mots Laissez-passer ou Laissez-pisser, on devine le visage
d’une femme dont l’expression va du sourire à l’étonnement. Depuis, d’autres
artistes ont renouvelé le visuel de la carte, Philippe Mayaux en 2008 et Tatiana
Trouvé en 2009 ; chacun proposant, à sa manière, sa vision du
Laissez-passer et son univers à portée de main.
Le Web au Centre Pompidou
Version 1 : de 1996 à 2000
Conception du site Josée Chapelle, conception graphique Michel Fernandez © Centre Pompidou
Version 2 : de 2000 à 2003
Conception du site Grégory Chatonsky, conception graphique Denis Coueignoux - Intégral/Ruedi Baur et Associés, Jean-Baptiste Grasset - IBM, Fabien Lagny et Michel Fernandez - Centre Pompidou
© Centre Pompidou
Version 3 : de 2003 à aujourd'hui
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1/2. Extrait de la charte web-cgp : gabarits de la page d’accueil et des pages intérieures
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Palette de couleurs correspondant au 12 mois de l'année
La troisième version s’appuie sur la charte graphique de Pierre Bernard. Conception Studio SQLI, 2003
© Centre pompidou
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1/4. Version 3 : de 2003 à aujourd'hui. Page d’accueil et pages intérieures du site centrepompidou.fr
Conception Studio SQLI, 2003 © Centre pompidou
Créé en 1995 sous l’impulsion de François Barré alors Président du Centre Pompidou qui souhaite inscrire l’institution dans son temps, le site Internet est, depuis, en perpétuelle évolution, diversifiant ses contenus et les ajustant constamment aux besoins du moment. Depuis sa création, il a bien évidemment connu des modifications afin de s’accorder à l’identité visuelle du Centre Pompidou dont il devenait un nouveau support.
Les deux premières versions du site ont été conçues en interne par le Service de l’Information du public, la seconde en 2000 s’appuyant sur la charte graphique de Ruedi Baur. Le site actuel réalisé par une agence extérieure, en ligne depuis 2003, prend quant à lui appui sur les fondamentaux de la charte graphique de Pierre Bernard : caractère DIN, gamme colorée, présence et traitement des images. C’est le studio SQLI qui en conçoit l’interface graphique et précise, dans une charte graphique Web, les principes de construction des pages : navigation, traitement des couleurs, pictogrammes, illustrations...
La homepage (page d’accueil) a pour vocation d’informer rapidement l’internaute en offrant un panel des manifestations du moment. Un grand aplat de couleur associé au mois en cours vient habiller le site. Douze couleurs correspondent ainsi à chaque mois de l’année proposant un renouvellement coloré susceptible d’interpeller l’internaute. Deux animations flash coexistent sur la homepage. Sur la droite, un défilement de visuels illustre les manifestations du moment dont le rythme « vient comme une caresse dévoiler le visuel suivant ». En bas de page, l’animation « Galaxie », surmontée du spectre coloré, indique la richesse de l’offre annuelle. Cette idée de galaxie vient également de la charte graphique de Pierre Bernard : « L’espace de la création artistique est infiniment grand… les événements à venir se déploient dans cet espace-temps ». Sur un fond étoilé qui défile lentement de droite à gauche, les items (mots) cliquables associés à des couleurs permettent un accès à l’offre de saison.
Les titres et intertitres sont en capitale DIN, le texte en Verdana offrant une lisibilité agréable. À l’inverse du site de l’Ircam et de la Bpi, le logo n’apparaît nulle part conformément à la charte de Ruedi Baur qui ne l’associait pas au typogramme. Cependant, dans le vaste projet du Centre Pompidou virtuel où il est question d’un retour aux fondamentaux en terme d’identité visuelle, sa présence sera renforcée rétablissant un juste équilibre. De plus, il est depuis peu visible sur tous les prolongements du site, mini-sites du Centre Pompidou ou sites partenaires (www.dailymotion.com/centrepompidou). Dans l’attente d’une prochaine refonte, il n’a pas été jugé nécessaire de le placer en page d’accueil.
code couleur
Code couleur n°1, avril-août 2008. Sur la couverture du premier
numéro,
seul le sigle historique de Jean Widmer identifie la nouvelle brochure
du Centre Pompidou.
Conception Atelier de création
graphique
© Centre Pompidou
Code couleur est,
depuis le printemps 2008, le nouveau magazine programme du Centre Pompidou. Le
choix du titre renvoie clairement à l’identité et à la polychromie du lieu.
Cette brochure, dont l’ambition est de condenser la totalité de l’offre,
réactive un des axes fondateurs du Centre Pompidou : sa
pluridisciplinarité. Non seulement le terme « Code couleur » fait
parti du vocabulaire identifiant le bâtiment mais il ramène aux fondamentaux de
l’institution en terme d’identité visuelle : l’identification pluridisciplinaire par la couleur. La brochure se
dote d’un format maniable et facile à consulter. À l’intérieur, on y trouve
dans une polychromie étendue la programmation complète sur trois ou quatre
mois : expositions, musée, spectacles et concerts, cinémas et vidéos,
parole, médiations, jeune public.
Le retour aux fondamentaux : logo et CGP
La conception graphique des quatre premiers numéros se fait en coordination avec l’Atelier de création graphique de Pierre Bernard qui réintroduit la force identitaire du logo. Sur la couverture du premier numéro, seul le sigle historique de Jean Widmer identifie la nouvelle brochure du Centre Pompidou. Pariant sur la reconnaissance immédiate du public, Pierre Bernard fait une entorse à la charte graphique édifiée par Ruedi Baur qui imposait l’exclusivité du typogramme sur le sigle. L’expérience est de courte durée puisque le typogramme réapparaît dès le deuxième numéro. Pour le reste, la charte graphique est respectée. Mais pour la conception du cinquième numéro, le contrat avec l’Atelier de création graphique se terminant, un changement de cap inattendu s’annonce.
Décodage de Code couleur n°5. Le CGP, pour le texte, cohabite avec le DIN,
conservé pour les titres.
Conception et réalisation graphique Alice Litscher
Extrait de plein centre,
journal interne du Centre Pompidou n°1, octobre 2009
© Centre Pompidou
Code
couleur 5 voit le jour avec un parti pris éditorial et graphique élaboré dans
le souci de se distinguer du précédent. La maquette du magazine inaugure dans
le texte le retour du CGP, caractère
historique dont l’empattement contraste visuellement avec le DIN conservé pour
les titres, chapos ou exergues… Cette cohabitation surprenante souligne la
volonté d’une nouvelle approche et préfigure, en quelque sorte, un déploiement
de ce caractère sur le prochain site internet.
Pour ce qui est du logo ou sigle
historique, sa présence est à nouveau affirmée sur la couverture, seul, sans le
typogramme. Il se répète ensuite sur chaque bas de page comme un fil conducteur
de la lecture.
En terme d’identité visuelle, le retour aux fondamentaux est rare. Il est pourtant le fruit d’une nouvelle génération qui ramène au premier plan ce qui a fait l’image de marque du Centre Pompidou, sa signature initiale. On peut y voir le risque de pétrifier cette image sous un angle patrimonial ou bien un hommage réitéré à l’avant-gardisme qui la façonna. C’est en tout cas un étonnant renversement de situation qui, trente ans après la création du Centre Pompidou « boucle la boucle ».
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