Comment ça tient ? comment ça fonctionne ?
Les grandes lignes du projet Piano/Rogers

Le squelette

L'épopée du chantier

Habillage et fonctionnement

4. Habillage et fonctionnement


Les panneaux de façade

Toute la structure du bâtiment est ouverte. Renzo Piano parle à son sujet de dentelle. Ici, pas de murs porteurs qui, dans la plupart des constructions, portent le bâtiment tout en séparant par une épaisse paroi l'intérieur de l'extérieur. Des panneaux de façades, vitrés ou opaques selon les endroits, sont donc posés. Ils se situent à l'intérieur de la structure, à l'endroit où la poutre s'accroche à la gerberette, et laissent les poteaux dehors. Chaque baie vitrée a une hauteur de 7 mètres.

L'air

Pour que le bâtiment fonctionne, il faut lui apporter de l'air. Quatre tours de refroidissement, installées sur les toits, servent à la climatisation. Des tuyaux d'air y sont reliés qui parcourent tous les plafonds à chaque étage pour chauffer et climatiser les espaces, selon les saisons. Pour les sous-sols, des prises d'air, semblables à des trompes d'éléphants ou à des manches à air sur le pont des bateaux, émergent le long de la piazza et de la rue du Renard, à l'arrière du bâtiment. A part ces prises d'air et les tours de refroidissement qui sont de couleur blanche, tous les tuyaux d'air sont identifiés par la couleur bleue. Leur circulation est organisée sur la façade arrière du bâtiment, qu'ils habillent. A l'extérieur comme à l'intérieur, tous ces tuyaux sont laissés visibles.

L'eau

L'eau est un autre élément indispensable dans un bâtiment. Elle sert ici à la climatisation, mais aussi aux sanitaires dans les différents espaces et aux bornes incendie. Les tuyaux d'eau sont identifiés par la couleur verte. Eux aussi sont à l'extérieur où ils côtoient les tuyaux bleus. Lorsqu'ils passent dans le bâtiment, ils sont au plafond et restent apparents.

L'électricité

L'énergie du Centre Pompidou est exclusivement électrique. L'électricité sert pour l'éclairage, mais aussi pour faire fonctionner les ascenseurs, les monte-charges et les escaliers mécaniques, ainsi que tous les appareils qui fonctionnent dans les différents espaces (par exemple les ordinateurs). Tout ce qui concerne le transport de l'électricité est signalé par la couleur jaune : transformateurs, chemins de câbles, gaines. Là encore, l'essentiel de l'équipement est dehors, sur la rue du Renard mais des grilles jaunes parcourent aussi les plafonds à l'intérieur pour arriver, par exemple, jusqu'à une lampe.

Les circulations

Reste enfin l'essentiel, ce qui va amener la vie dans la construction : les circulations. C'est-à-dire les escaliers mécaniques et les ascenseurs qui permettront au public d'accéder aux différents espaces, mais aussi les monte-charge par lesquels circuleront les oeuvres. Toutes ces circulations sont rejetées à l'extérieur du bâtiment, toujours dans la perspective de laisser, à l'intérieur, des plateaux complètement libres.

Sur la façade arrière, on peut voir les monte-charges et les ascenseurs destinés au service. Sur la façade, côté piazza, sont posées les coursives. Elles sont installées sur les bras des gerberettes. Puis, plus à l'extérieur encore, est suspendue la " chenille ", ce grand escalier mécanique qui dessert les étages et parcourt toute la façade en diagonale.

La couleur attribuée aux circulations est le rouge. C'est la couleur du sang qui, en circulant dans l'organisme, apporte la vie. On retrouve ici une idée importante du projet qui est de créer un lieu de rencontre entre le public et la culture : le public qui circule dans la chenille, comme le sang dans une artère, fait vivre la culture.
Comment ça vit ? Une machine à produire de l'espace
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