2. De "l’îlot insalubre n°1" au "Centre Beaubourg"
L’îlot insalubre n°1
Au XIXe siècle, le quartier de Beaubourg est très peuplé. Les habitants y vivent entassés dans des logements misérables. Les petites ruelles où coulent les eaux usées apportent peu d’air et de lumière. Les épidémies se développent.Ce quartier est identifié comme l’« îlot insalubre n°1 », celui du coeur de Paris. C’est ici que, près d’un siècle plus tard sera construit le Centre Georges Pompidou.
Le terrain vague
En attendant, il reste un espace oublié. Les démolitions ne commencent en effet que dans les années 1930, et rien n’est reconstruit dans l’immédiat. Pendant plus de trente ans encore, ce site en plein coeur de la capitale française, inscrit dans un quartier historique, entre la cathédrale Notre-Dame, la tour médiévale de l'ancienne église Saint-Jacques et les hôtels particuliers du Marais, n'est pas construit. Il sert finalement de parking aux usagers des Halles qui, situées juste à côté, approvisionnent en produits frais les commerçants de tout le bassin parisien.Un centre national d’art et de culture
Dans les années 1960, un siècle après les grands travaux d'Haussmann, une nouvelle série de transformations a lieu, pour adapter la ville à l’évolution de la société et réaménager son espace en fonction des nouveaux besoins.C’est dans ce contexte que le président de la République française Georges Pompidou décide de la création d’un centre national d’art et de culture. L’emplacement de l’ancien îlot insalubre devenu terrain vague puis parking, est choisi pour accueillir le futur bâtiment. Sa localisation en plein coeur de la métropole en fait un lieu privilégié pour un projet qui devra rayonner dans la France entière et dans le monde.
En savoir plus : "Les travaux des années 1960"