Arts de la scène et nouvelles technologies
Cadiot, Lagarde, Poitrenaux, Un mage en été / 1 2 3 4 Repères

 

REPÈRES

BIOGRAPHIES

 


Retour définitif et durable de l’être aimé, 2002
Avec Laurent Poitrenaux, Philippe Duquesne et Valérie Dashwood
© Marthe Lemelle


Un nid pour quoi faire, 2010
Avec Laurent Poitrenaux et Julien Storini
© Pascal Gely

Ludovic Lagarde, metteur en scène et directeur de la Comédie de Reims

C’est à La Comédie de Reims, puis au Théâtre Granit de Belfort que Ludovic Lagarde réalise ses premières mises en scène à partir de 1991. En 1996, il crée sa compagnie avec laquelle il met en scène Le Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht et travaille avec la troupe du Théâtre National de Strasbourg réunie par Stéphane Braunschweig sur Maison d’arrêt d’Edward Bond. Parallèlement à son travail de création théâtrale, Ludovic Lagarde mène une importante activité de transmission et de pédagogie (Ecole du Théâtre National de Strasbourg, Conservatoire Supérieur d’Art Dramatique de Paris, Institut Nomade de mise en scène, et Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes).
Sa collaboration avec l’écrivain Olivier Cadiot débute en 1993 par une commande de pièce, Sœurs et Frères, et se poursuivra par les adaptations des textes Le Colonel des Zouaves (1997), Retour définitif et durable de l’être aimé (2002) et Fairy queen (2004).
Ses projets sont produits et accueillis par le Théâtre National de la Colline à Paris, le Théâtre de la Ville, le Théâtre National de Strasbourg, des Centres Dramatiques Nationaux (Rennes, Nancy, Reims, Toulouse, Angers) et par le Festival d’Avignon, où sa compagnie a été accueillie, pour une résidence de plusieurs mois en 2004, puis en 2007 avec la création de Richard III de Peter Verhelst.
Par ailleurs, il a réalisé plusieurs mises en scène d’opéra, dont Roméo et Juliette du compositeur Pascal Dusapin, à l’Opéra Comique et Massacre de Wolfgang Mitterer à Porto, au festival Musica de Strasbourg. Massacre a été repris à Reims, Nîmes, et à Paris à la Cité de la Musique en 2010.
En juillet 2010, alors qu'Olivier Cadiot est artiste associé, aux côtés de Marthaler, à la 64e édition du Festival d'Avignon, y sont respectivement présentés et créés ses deux derniers textes, mis en scène par Ludovic Lagarde : Un Nid pour quoi faire et Un mage en été.

Il est, depuis janvier 2009, directeur de La Comédie de Reims.
Il était naturel que le complice de toujours, Olivier Cadiot, soit auteur associé à La Comédie.
En mars 2010 Ludovic Lagarde crée Doctor Faustus lights the lights de Gertrude Stein, adapté par Olivier Cadiot, avec une création musicale de Rodolphe Burger.
Ainsi s’est mis en place autour de Ludovic Lagarde un nouveau Collectif artistique à la Comédie : auteur, musicien compositeur, comédiens, mais aussi dramaturge, scénographe, éclairagiste, costumière, danseuse, vidéaste...
Dès la première saison, Ludovic Lagarde a également mis un place un nouveau dispositif de « jeune création » ; ce dispositif d’« Atelier » réunit autour de trois jeunes metteurs en scène  (Emilie Rousset, Guillaume Vincent, Simon Delétang) un collectif de sept comédiens issus des grandes écoles  embauchés sur la saison et amenés à travailler avec les autres membres du Collectif artistique. Ce dispositif a été voulu pour soutenir les jeunes artistes, souvent confrontés à des difficultés de production, leur permettant ainsi de développer un processus de recherche et d'affirmer un geste esthétique libre.
Après avoir travaillé une matière très contemporaine (respectivement Anne Kawala, Rainer Werner Fassbinder et Sarah Kane), ils se confronteront en 2010-2011 à des auteurs classiques : Corneille, Andersen et Molière, et seront rejoint par un quatrième metteur en scène, Mikaël Serre qui montera La Mouette de Tchekhov.

Olivier Cadiot, écrivain

Olivier Cadiot est né en 1956 à Paris. En 1988, il publie aux éditions P.O.L un premier livre de poésie l’Art poétic’. Il écrit pour Pascal Dusapin une série de pièces courtes puis le texte de l’opéra Roméo & Juliette (P.O.L 1989). En 1993, il publie le premier tome d’une série à la limite du roman Futur, ancien, fugitif, suivi du Colonel des Zouaves en 1993, de Retour définitif et durable de l’être aimé, de Fairy Queen en 2002 et d’Un nid pour quoi faire en 2007 (éditions P.O.L).

Pour le théâtre, il écrit pour Ludovic Lagarde une première pièce en 1993 Sœurs et frères, ce seront ensuite ses livres que le metteur en scène adaptera, du monologue du Colonel des Zouaves en 1998 à Fairy Queen en 2004.
Il poursuit sa collaboration avec des musiciens, avec Georges Aperghis, Gilles Grand, le pianiste Benoît Delbecq, le groupe Kat Onoma et Rodolphe Burger avec lequel il conçoit des disques et des lectures-concerts. En décembre prochain, Cadiot et Burger vont créer ensemble, à La Comédie de Reims, Winterreise: une plongée poético-musicale qui se déploie à la suite d’un voyage qui les aura menés de Bâle à Dresde via Sils-Maria, de Berlin à Bremerhaven en passant par Göttingen.

Il est également traducteur, notamment des Psaumes et du Cantique des cantiques pour la nouvelle version de la Bible réalisée en 2001 sous la coordination de Frédéric Boyer.
Olivier Cadiot est artiste associé à La Comédie de Reims et à la 64e édition du Festival d’Avignon avec le metteur en scène Christoph Marthaler.

Laurent Poitrenaux, acteur

Laurent Poitrenaux grandit à Vierzon, il arrive à Paris à 18 ans et rentre à l’école Théâtre en Actes de Lucien Marchal. Il y rencontre Ludovic Lagarde, et c'est le début d'une longue collaboration.
A la sortie de l’école, Christian Schiaretti l’engage sur le laboureur de Bohème, puis l'intègre dans la troupe du CDN de Reims qu’il dirige.
Laurent Poitrenaux travaillera ensuite avec Eric Vignier, Thierry Bedard, Arthur Nauzyciel, Daniel Jeanneteau, Yves Beaunesne, ou Didier Galas.

En 1990 avec Ludovic Lagarde, il rencontre Olivier Cadiot, « C'est comme si j'avais trouvé dans son écriture un tempo, une musicalité, qui correspond à ce que je cherche à exprimer sur un plateau », dira-t-il (Télérama, 7 mars 2008). Il interprète alors Le Colonel des Zouaves, Retour définitif et durable de l'être aimé, Fairy Queen, puis Un Nid pour quoi faire et Un mage en été (ces deux derniers spectacles lors du festival d'Avignon 2010), textes de Cadiot mis en scène par  Lagarde.
Avec Ludovic Lagarde, il incarne aussi Richard 3, cynique tyran engoncé dans du satin, dans une adaptation de Shakespeare par Peter Verhelst (festival d’Avignon 2007).
Dernièrement, il a travaillé avec François Berreur sur un monologue, une adaptation des carnets de l’auteur Jean-Luc Lagarce, Ébauche d'un portrait, pour lequel il a reçu le prix du syndicat de la critique comme "Meilleur comédien de l'année 2008".

Avec Didier Galas, il s’adonne régulièrement  à un tour de chant nommé « Les frères Lidonne ». Au cinéma, il est acteur pour Claude Mouriéras et Isabelle Czajka. Et à la télévision, pour Philippe Venault.

 

Lexique

Sciences occultes (1690) : doctrines et pratiques secrètes faisant intervenir des forces qui ne sont reconnues ni par la science, ni par la religion, et requérant une initiation (alchimie, astrologie, cartomancie, chiromancie, divination, magie, nécromancie, radiesthésie, télépathie).

Occultisme (1842, de : occulte) : croyance à l’existence de réalités suprasensibles qui seraient perceptibles par les méthodes des sciences occultes ; ensemble des sciences occultes et des pratiques qui s’y rattachent. Voir : cabale, ésotérisme, hermétisme, illuminisme, spiritisme, théosophie. L'occultisme désigne, en histoire, un ensemble de courants spirituels et mystiques préoccupés par les forces mystérieuses du cosmos et de l'homme.
L'occultisme se fonde sur la croyance en un monde invisible de fluides ou esprits agissants, incrusté dans le monde visible. Le mage connaît et manipule les « vertus occultes » : l'influence des astres, la force des sons ou l'action cachée des symboles, ou les génies des lieux, les esprits de la forêt...
Les objets entrent dans des rapports de sympathie et d'antipathie, que le mage doit connaître et peut utiliser. Par exemple, l'aimant et le fer sont en sympathie, l'animal antipathique du basilic est la belette domestique, dont il ne supporte ni l'odeur ni la vue.
La doctrine fondamentale de l'occultisme est celle des analogies et des correspondances. Il existe des relations d'identité symbolique entre le monde spirituel et le monde matériel, verticalement, de haut en bas, et, horizontalement, entre les divers éléments de chaque monde, spirituel ou matériel. Les sages et les mages de l'occulte le sont soit par choix, soit de façon innée. D'autre part, certains agissent pour le mal, pour détruire (sorciers, magiciens noirs, satanistes). D'autres agissent pour le bien, pour guérir, aider, conseiller (guérisseurs, rebouteux, magnétiseurs, cartomanciennes, sourciers, astrologues...) ; on trouve ici l'opposition entre magie noire et magie blanche.

Magie (1535 ; lat. magia, gr. mageia) : art de produire, par des procédés occultes, des phénomènes inexplicables ou qui semblent tels. Voir : alchimie, astrologie, cabale, hermétisme, occultisme, sorcellerie, théurgie.

 

 

Un mage en ÉtÉ

Le spectacle

Du 22 au 27 septembre 2010, Grande salle, Centre Pompidou-Paris
Le 30 septembre 2010, Centre Pompidou-Metz

Un mage en été, 2010
Laurent Poitrenaux
© Marthe Lemelle

texte Olivier Cadiot
mise en scène Ludovic Lagarde
scénographie Antoine Vasseur
dramaturgie Marion stoufflet
lumière Sébastien Michaud
costume Fanny Brouste
réalisation sonore David Bichindaritz
réalisation informatique musicale Grégory Beller
conception images Cédric Scandella
code créatif Brice Martin Graser
vidéo Jonathan Michel
collaboration artistique mouvement Stéfany Ganachaud
assistanat à la mise en scène Chloé Brugnon
assistanat à la scénographie Elaudie Dauguet
régie générale James Brandily
régie plateau Jean-Luc Briand
régie lumière Emmanuel Jarousse
avec Laurent Poitrenaux

Durée : 1h20
Texte publié aux éditions P.O.L
Ce spectacle est dédié à Odile Duboc.

Production La Comédie de Reims - Centre dramatique national
coproduction festival d'Avignon, Ircam/les spectacles vivants-Centre Pompidou, Centre dramatique national Orléans/Loiret/Centre
avec le soutien du Centre Pompidou-Metz
Ce spectacle a bénéficié des recherches de l'équipe Analyse/synthèse des sons de l'Ircam pour la transformation de la voix du comédien Laurent Poitrenaux et pour les effets de spatialisation.

Spectacle créé le 21 juillet 2010 à l'Opéra-Théâtre à Avignon.

Images d’une œuvre n°9

Un documentaire écrit et réalisé par Marion Stoufflet et Benoit Martin.
Les 22 et 23 septembre, 19h30, Ircam, Salle Igor Stravinsky.

 

 

 

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