Arts de la scène et nouvelles technologies
Myriam Gourfink, Les temps tiraillés /
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3. Écriture et programmes informatiques
Sur la base de la cinétographie Laban
Depuis Waw aux Temps tiraillés, la place
des nouvelles technologies dans son travail est multiple. Elle prend forme à la
fois par l’emploi qu’elle fait de la musique électroacoustique
et par l’utilisation de programmes informatiques mises au point par la
chorégraphe elle-même en collaboration avec des concepteurs. Ces
programmes ont été réalisés dans le cadre de résidences
de création à l’Ircam.
Sur la base de la cinétographie Laban – un système de notation
de la danse construit autour des quatre éléments essentiels du
mouvement : le poids, la force, l’espace et le temps –,
ces programmes définissent les partitions chorégraphiques de
ses pièces. Ils sont des supports de réflexion pour explorer
de multiples possibilités chorégraphiques et construire des séquences
de danse inédites rendues possibles par les combinaisons aléatoires
définies par ces programmes.
Un choix motivé, dès ses premières créations, par la volonté d’inscrire la danse non pas dans une esthétique bien marquée mais dans une recherche où l’essence du mouvement et ses combinatoires via l’usage des nouvelles technologies priment.
Planches extraites du Synopsis Les
temps tiraillés (10 images)
© Myriam Gourfink
Planches extraites du Synopsis (suite)
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Sur scène, ses créations jouent ainsi sur l’exploration
de micromouvements articulés à partir de toutes les parties du
corps, sur des déplacements ténus dans l’espace et sur
un temps étiré au maximum, quasi hypnotique.
Chaque nouvelle création est l’occasion pour elle d’enrichir
ses recherches sur le mouvement et sur les interfaces technologiques avec lesquelles
elle travaille. Ceci afin de pousser le corps toujours plus loin dans ses retranchements
chorégraphiques, en développant une attention de plus en plus
fine aux fonctionnements des organes internes, des muscles, du squelette, de
ses flux et liquides, bref, en intégrant la mécanique sensible
du corps comme moteur du mouvement et de la danse.
Transcrire et transmettre la notation du mouvement
La notation Laban, également
appelée cinétographie ou Labanotation, permet de transcrire le
mouvement humain.
Elle a été conçue dans les années
20 par Rudolf Laban. Sur la base des quatre
éléments essentiels constitutifs d'un mouvement, l'espace, le
temps, le poids et la force, la notation Laban permet de lire, écrire,
analyser et penser le mouvement. Ce système de notation est utilisé essentiellement
afin de préserver et de transmettre un répertoire chorégraphique.
À consulter sur le site de l’Ircam, un
article sur les notations en danse et la notation Laban >
Sur le site notation.free, la
notation du mouvement, lire, écrire, analyser, penser le mouvement >
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