Arts de la scène et nouvelles technologies
Myriam Gourfink, Les temps tiraillés / 1 2 3 4 5 6 7

 

en temps rÉel 

Une re-création permanente

Myriam Gourfink, présente sur le plateau, fait un choix de séquences chorégraphiques qu’elle envoie aux danseuses par l’intermédiaire d’un programme informatique créé à l’Ircam en collaboration avec Robin Meier, réalisateur en informatique musicale. Egalement présent sur le plateau, cet assistant orchestre l’interface informatique qui assure le lien entre musique et danse. Diffusées sur des écrans vidéos qui forment une voûte d’interfaces numériques au-dessus des danseuses, les séquences chorégraphiques choisies par la chorégraphe sont activées de manière à infléchir ou à faire évoluer la composition interprétée sur scène par les danseuses.

Le dispositif scénique, 23 écrans organisés en 7 zones d’affichage,
vue de répétition
© Myriam Gourfink

Sur les vingt séquences chorégraphiques pré-écrites, Myriam Gourfink en choisit sept pour chaque représentation. Des séquences qu’elle complète en direct avec des données nouvelles telles que des qualités de mouvement, des déplacements, etc. Ces partitions sont lues par les danseuses sur les écrans qui sont réparties sur sept zones – une partition par zone.
La partition chorégraphique est donc inhérente à l’espace et non pas rattachée à une danseuse exclusivement. Les danseuses passent d’une zone à l’autre en suivant les instructions qui leur sont proposées. La danse s’organise autour de séquences variables qui viennent se caler sur la musique de Georg Friedrich Haas. Cette différence assure à elle seule une mise en tension induite par les différences de temps et de rythmes entre la matière musicale et chorégraphique. Des confrontations réinventées à chaque fois, qui font de chaque représentation une re-création permanente.

 

 

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Myriam Gourfink, Les temps tiraillés / 1 2 3 4 5 6 7

© Centre Pompidou 2009