Arts de la scène et nouvelles technologies
Myriam Gourfink, Les temps
tiraillés /
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en temps rÉel
Une re-création permanente
Myriam Gourfink, présente sur le plateau, fait un choix de séquences chorégraphiques qu’elle envoie aux danseuses par l’intermédiaire d’un programme informatique créé à l’Ircam en collaboration avec Robin Meier, réalisateur en informatique musicale. Egalement présent sur le plateau, cet assistant orchestre l’interface informatique qui assure le lien entre musique et danse. Diffusées sur des écrans vidéos qui forment une voûte d’interfaces numériques au-dessus des danseuses, les séquences chorégraphiques choisies par la chorégraphe sont activées de manière à infléchir ou à faire évoluer la composition interprétée sur scène par les danseuses.
Le dispositif scénique, 23 écrans organisés
en 7 zones d’affichage,
vue de répétition
© Myriam Gourfink
Sur les vingt séquences chorégraphiques pré-écrites,
Myriam Gourfink en choisit sept pour chaque représentation. Des séquences
qu’elle complète en direct avec des données nouvelles telles
que des qualités de mouvement, des déplacements, etc. Ces partitions
sont lues par les danseuses sur les écrans qui sont réparties
sur sept zones – une partition par zone.
La partition chorégraphique est donc inhérente à l’espace et
non pas rattachée à une danseuse exclusivement. Les danseuses
passent d’une zone à
l’autre en suivant les instructions qui leur sont proposées. La
danse s’organise autour de séquences variables qui viennent se
caler sur la musique de Georg Friedrich Haas. Cette différence assure à elle
seule une mise en tension induite par les différences de temps et de
rythmes entre la matière musicale et chorégraphique. Des confrontations
réinventées à chaque fois, qui font de chaque représentation
une re-création permanente.
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