Arts de la scène et nouvelles technologies
Grand Magasin, Les Déplacements du problème /
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Repères
4. DÉbutants professionnels
Comment vous situez-vous dans le paysage de la création contemporaine ?
5e Forum international
du cinéma d’entreprise, 2005
De gauche à droite :
Etienne Charry, François Hiffler, Christophe Salengro, Bettina Atala, Pascale
Murtin
© Rodolphe Escher
À gauche, à droite, derrière le
rocher ! Il faut une connaissance du paysage pour pouvoir s’y situer. Nous
ne prétendons pas que nous ne lisons pas ni ne voyons rien, mais pour se situer
dans un paysage il faut en avoir une vision, une vision panoramique.
Essayons une autre question : que faîtes-vous ? du théâtre, de la danse, de la performance… ?
Notre base de travail et de réflexion est de construire des spectacles sans connaissance virtuose ou démonstration de savoir faire. Le désavantage est que nous n’avons pas tellement de savoir-faire, mais l’avantage est que nous pouvons nous situer dans toutes ces catégories en tant que débutants. Nous sommes, en quelque sorte, des débutants professionnels.
C’est peut-être cela l’histoire du rien puisque notre revendication a toujours été de ne pas exposer un savoir-faire qui serait différent de celui du spectateur. Donc, si le spectateur est en attente de quelque chose de plus que ce qu’il sait ou sait faire, par exemple en attente d’une démonstration de virtuosité, alors là, effectivement, c’est rien. Mais si nous restons sur notre position, nous pouvons considérer que nous faisons soit rien du tout, soit du théâtre, de la danse, de la performance, de la littérature, de la musique. Et nous avons l’impression de faire tout cela …
Par rapport au spectateur vous avez quand même, plus souvent que lui, expérimenté le langage, vous savez en tirer des questions, des effets, le plaisir d’arriver à des propositions marquantes. Y a-t-il une évolution dans vos spectacles depuis vingt ans ?
D’une certaine façon, nous considérons que nous n’avons pas évolué car notre recherche est toujours la même. D’une autre, nous pouvons dire que nous évoluons à chaque instant. Notre confrontation avec l’Ircam, notamment, fait évoluer la matérialité du spectacle. Mesurer cette évolution dépend de l’échelle dont on se sert.
Nous pouvons la mesurer, par exemple, d’un point de vue très simple. Pour le 5e Forum international du cinéma d’entreprise, nous étions cinq et nous avions cinq micros, pour Les Déplacements du problème, pour nous trois nous en aurons au moins douze, il y a une évolution…
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