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Michael Klier,
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Images de surveillance prises dans un
aéroport, un magasin, un hôpital, une rue, un sex-shop,
qui à chaque instant, couvrent de leur regard
mécanique, balayent pendant près d'une heure trente une
grande ville en Allemagne. Les caméras sont actionnées
de façon aléatoire du haut d'une tour de contrôle,
puis de différents points de vue stratégiques, du plus
grand au plus petit, du plan d'ensemble au gros-plan, du public au privé.
Ces images télécommandées à hauteur de géant,
inscrivent le spectateur en tant que "grand"
consommateur de ces mille petites images du monde tout en
le maintenant fermement à distance par rapport à ces
consommables, et par le fait à la totalité du monde. A
chaque instant, s'amorce dans ce matériau documentaire
un drame potentiel. L'hypothèse de
"l'accident", de l'évènement à venir, la
musique grandiose de Mahler et Wagner chargent ces images
grises, brouillées, parfois indéfinissables, d'une
intensité particulière. L'effet dramatisant de la
composition musicale, jusque dans ses ruptures, ses trous
de silence, emporte la vidéo du côté de l'écriture
cinématographique. Notre regard fouille, cherche dans
ces images banales que rien ne justifie, dans ce flot de
hasard, une fiction
invisible. Elle apparaît en effet dans l'attente de
réel, dans le rien, dans le rapport qui se produit entre
ces images désaffectées, sans histoires.
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